đ Chanson La Dame De Haute Savoie Parole
AA La Dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© De sourire Ă ces gens qui m'Ă©crasent Quand je serai fatiguĂ© De leurs dire toujours les mĂȘmes phrases Quand leurs mots voleront en
Quandil n'y aura plus que des murs en face de moi J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© D'avancer dans les brumes d'un rĂȘve Quand je serai fatiguĂ© D'un mĂ©tier
Parolesde La dame de haute Savoie Jean-Jacques Goldman Intégrale 81-91 ALBUM Quand je serai fatigué, De sourire à ces gens qui m'écrasent. Quand je serai fatigué, De leur dire
EnprĂȘtant un peu dâattention aux paroles de la chanson "La dame de Haute-Savoie" sortie en 1981, on comprend rapidement le message que souhaite transmettre Francis
Lesparoles de la chanson« La dame de haute-savoie ». Quand je serai fatiguĂ©. De sourire Ă ces gens qui mâĂ©crasent. Quand je serai fatiguĂ©. De leurs dire toujours les mĂȘmes phrases.
Paroles Concerts; Boutique; Contact; Fragile. 1980. La Dame de Haute-Savoie; LâEncre de tes yeux; De lâautre cĂŽtĂ© de toi; Trop grand maintenant; Elle Ă©coute pousser les fleurs; Je pense encore Ă toi; Cool papa cool ; Si tu la croises un jour; Le petit gars; Plus personne; DerniĂšre chanson; Ă©couter. Newsletter. Abonnez-vous Ă la newsletter pour ne manquer aucune
Parolede chanson La dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© De sourire Ă ces gens qui m'Ă©crasent Quand je serai fatiguĂ© De leurs dire toujours les mĂȘmes phrases Quand leurs mots voleront en Ă©clats Quand il n'y aura plus que des murs en face de moi J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© D'avancer dans les brumes d'un rĂȘve Quand je serai
Quandil n'y aura plus que des murs en face de moi J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© D'avancer dans les brumes d'un rĂȘve Quand je serai fatiguĂ© D'un mĂ©tier oĂč tu marches oĂč tu crĂšves Lorsque demain ne m'apportera Que les cris inhumains d'une meute aux abois J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie
Parolede chanson La dame de Haute-Savoie Quand je serai fatiguĂ© De sourire Ă ces gens qui m'Ă©crasent Quand je serai fatiguĂ© De leurs dire toujours les mĂȘmes phrases Quand leurs mots
m3je. Francis Cabrel - La dame de Haute-SavoieTabbed by Bernard BatrouniEmail[email protected]IntroD GD AD G A DQuand je serai fatiguĂ©De sourire Ă ces gens qui m'Ă©crasentQuand je serai fatiguĂ© ADe leurs dire toujours les mĂȘmes phrases DQuand leurs mots voleront en Ă©clats GQuand il n'y aura plus que des murs en face de moi D A DJ'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie DQuand je serai fatiguĂ©D'avancer dans les brumes d'un rĂȘveQuand je serai fatiguĂ© AD'un mĂ©tier oĂč tu marches oĂč tu crĂšves DLorsque demain ne m'apportera GQue les cris inhumains d'une meute aux abois D A DJ'irai dormir chez la dame de Haute-SavoieBridge GY a des Ă©toiles qui courent ADans la neige autour D A GDe son chalet de bois A DY a des guirlandes qui pendent du toit GEt la nuit descend ASur les sapins blancsD A GJuste quand elle frappe des doigtsD A GJuste quand elle frappe des doigts DQuand j'aurai tout donnĂ©Tout Ă©crit, quand je n'aurai plus ma placeAu lieu de me jeter ASur le premier JĂ©sus-Christ qui passe DJe prendrai ma guitare avec moi GEt peut-ĂȘtre mon chienS'il est encore lĂ D A DEt j'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie A D AChez la dame de Haute-SavoieRepeat intro w fadeEnjoy!
IntertextualitĂ© et lieux communs en chanson lâexemple de Francis Cabrel et Yves Duteil Delphine Houbron Texte intĂ©gral 1La chanson, en tant que genre, est un lieu privilĂ©giĂ© de la tradition, comprise comme mode de transmission dâun message culturel dans un temps donnĂ©. Les chansons de Francis Cabrel et Yves Duteil relĂšvent de cette dimension atemporelle. La prĂ©sence de lieux communs chez eux sâexplique par lâinscription de lâĂ©poque dans une situation gĂ©nĂ©rique. 2Leurs chansons peuvent servir dâexemples Ă un jeu interdiscursif, qui met en jeu les codes et les normes de la parole collective. Ces deux chanteurs sont populaires parce que leur inscription dans les lieux communs de la tradition sait en mĂȘme temps dĂ©gager un espace de participation active de la part des auditeurs. Leur travail sur les mots, les symboliques renouvelĂ©es, les images dĂ©tournĂ©es, le recours Ă une expression populaire pour construire une mĂ©taphore filĂ©e, le style indirect libre, des voix mĂȘlĂ©es, la prĂ©sence de palimpsestes, les Ă©motions suggĂ©rĂ©es concourent chez eux Ă lâembellie du lieu commun. 3Et si lâintertexte ne relevait pas aussi dâune tradition diffuse et dĂ©gagĂ©e de sources prĂ©cises ? Une tradition orale, un savoir collectif, un intime universel se retrouvent dans les chansons de Francis Cabrel et Yves Duteil. LâĂ©poque inscrite dans une situation gĂ©nĂ©rique 4Ils sont prĂ©occupĂ©s par lâĂ©tat du monde, en accord avec lâair du temps. Ils y participent mais sont conscients de la portĂ©e surtout gĂ©nĂ©rale de leurs chansons. Celles-ci rĂ©sonnent plus par leur valeur atemporelle que par leur inscription initiale dans lâactualitĂ©. La mĂ©fiance envers la circonstance 5Leurs chansons prĂ©sentent un monde simplifiĂ© Ă lâextrĂȘme avec peu de mythes. Rares sont les rĂ©fĂ©rences prĂ©cises Ă des personnalitĂ©s ou Ă lâactualitĂ©. Francis Cabrel et Yves Duteil observent un recul face aux rĂ©fĂ©rences clairement identifiables du patrimoine ou de lâactualitĂ© culturelle, historique et gĂ©ographique. Seuls Les Chevaliers cathares dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983, de Francis Cabrel Ă©voquent la rĂ©pression exercĂ©e contre les hĂ©rĂ©tiques par la chrĂ©tientĂ© du XIIIe siĂšcle câest une rĂ©fĂ©rence, dâailleurs, Ă un contexte trĂšs Ă©loignĂ©. Aucun autre titre ne dĂ©signe explicitement les Ă©vĂ©nements contemporains. Quelques expressions apparaissent, peu rĂ©pĂ©tĂ©es, dans certaines chansons, mais ne constituent pas une dĂ©signation prĂ©cise. 1 Yves Duteil, TouchĂ©, 1997. 6Chez Yves Duteil, seul lâalbum TouchĂ©1 prĂ©sente deux titres explicites Dreyfus et Grand-pĂšre Yitzhak, renforcĂ© par la dĂ©dicace Ă Yitzhak Rabin ». Mais ces deux personnalitĂ©s historiques sont prĂ©sentĂ©es essentiellement au travers de leurs liens familiaux. 2 Yves Duteil, LâAutre CĂŽtĂ©, dans Blessures dâenfance, 1990. Les notes prĂ©ciseront le titre ... 3 La chanson La TibĂ©taine TouchĂ©, 1997 prend appui sur un Ă©vĂ©nement rĂ©el contemporain, mai ... 7Par consĂ©quent, les rĂ©fĂ©rences qui renvoient Ă un Ă©vĂ©nement clairement identifiĂ© sont rares. Seule la situation de la chute du Mur de Berlin » sera recréée dans LâAutre CĂŽtĂ©2 le titre prĂ©fĂšre dâailleurs lâimplicite et le sous-entendu. Les autres indications explicites ne sont que ponctuelles, et ne crĂ©ent pas le cadre dâune chanson3. 4 Yves Duteil, Comme dans les dessins de Folon, dans La Langue de chez nous, 1985. 5 Yves Duteil, Regard impressionniste, dans Ton Absence, 1987. 6 Yves Duteil, Jonathan, dans La Langue de chez nous, 1985. 8Au delĂ de lâĂ©vocation dâun patrimoine culturel, pictural et littĂ©raire, Comme dans les dessins de Folon4, Regard impressionniste5, Jonathan6 retracent de nouveau une atmosphĂšre intime. Comme dans les dessins de Folon, qui mentionne explicitement, dĂšs le titre cet aquarelliste belge contemporain, nâa dâailleurs pas Ă©tĂ© Ă©crite et composĂ©e par Yves Duteil, mais par Philippe Delerm. La dĂ©dicace Ă Jonathan Livingston le GoĂ©land », ce personnage-animal fictif de lâĆuvre de Richard Bach, apparaĂźt, mais la rĂ©fĂ©rence littĂ©raire laisse place Ă une atmosphĂšre intime. 7 Yves Duteil, La langue de chez nous Ă FĂ©lix, dans lâalbum Ă©ponyme, 1985 elle est dĂ©diĂ© ... 8 Francis Cabrel, Jâai dĂ» dormir debout Ă Daniel Balavoine, dans Sarbacane, 1989. ... 9Certaines chansons sont dĂ©diĂ©es Ă dâautres chanteurs7 ou leur sont consacrĂ©es8. Ă nouveau, lâintimitĂ© est privilĂ©giĂ©e, mĂȘme si la carriĂšre artistique sâinscrit en filigrane. 9 Francis Cabrel, Ma Ville, dans Les Murs de poussiĂšre, 1977. 10 Yves Duteil, Coucher de soleil, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 11 Francis Cabrel, La Corrida, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 12 Yves Duteil, LâOpĂ©ra, dans Yves Duteil chante pour les enfants, 1980. 13 Yves Duteil, Le Cirque, dans La Langue de chez nous, 1985. 10Leurs chansons traitent du quotidien ou mĂȘme de lâintime. Les lieux sont connus de tous, mĂȘme sâils sont particuliers Ă chacun, telle Ma Ville9. Ils sâinscrivent dans un cadre journalier quotidien, comme Coucher de soleil10. DiffĂ©rentes atmosphĂšres sont aussi recréées La Corrida11, LâOpĂ©ra12, Le Cirque13. Les instants Ă©voquĂ©s correspondent aux activitĂ©s humaines communes. 14 Francis Cabrel, LâInstant dâamour, dans Les Murs de poussiĂšre, 1977. 15 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 16 Yves Duteil, Entre pĂšre et mari, LâHistoire dâamour, dans Lignes de vie, 1993. 17 Yves Duteil, Ton Absence, dans lâalbum Ă©ponyme, 1987. 18 Yves Duteil, Blessures dâenfance, dans lâalbum Ă©ponyme, 1990. 19 Yves Duteil, MĂ©lancolie, de nouveau, titre de lâalbum de 1979. 11Lâintime, cet intĂ©rieur qui existe au plus profond de nous, nous est, avec les variantes individuelles, aussi commun, au travers des diffĂ©rents sentiments et Ă©motions, sinon universels, du moins identifiables par chacun. Certains titres Ă©noncent lâamour Ă la premiĂšre personne avec un destinataire exprimĂ© Ă la deuxiĂšme personne. Dâautres inscrivent plus clairement ce sentiment dans une universalitĂ©, en raison dâune formule gĂ©nĂ©rique, telles LâInstant dâamour14, Pour lâamour dâun enfant15, Entre pĂšre et mari, LâHistoire dâamour16. DiffĂ©rentes intimitĂ©s peuvent devenir le sujet. Dâautres moments de vie intime â Ton Absence17, Blessures dâenfance18, titres donnĂ©s Ă lâalbum â ou dâautres humeurs â MĂ©lancolie19 â sont aussi, sinon connus de tous, du moins identifiables par chacun. La superposition dâexpĂ©riences identiques 20 Le canteur est lâĂ©quivalent du narrateur dans une chanson ». StĂ©phane Hirschi, avant-p ... 12La situation est gĂ©nĂ©rique ou indĂ©terminĂ©e, chez Francis Cabrel, et devient donc universelle. Cette gĂ©nĂ©ralisation est perceptible dĂšs les titres de celui-ci. Au pronom personnel gĂ©nĂ©rique de troisiĂšme personne, sâajoutent les pronoms personnels de premiĂšre et deuxiĂšme personnes du singulier ou du pluriel qui nâidentifient jamais clairement. Ils peuvent renvoyer Ă toute personne qui devient, dâun cĂŽtĂ©, le canteur20, ou / et dâun autre cĂŽtĂ©, lâauditeur de la chanson. 21 Cette syntaxe apparaĂźt dans La VallĂ©e tranquille Jâattends, 1976 ; Les Bonheurs perdus ... 22 Francis Cabrel, Les Voisins, dans Les Chemins de traverse, 1979. 23 Francis Cabrel, Le Petit Gars, dans Fragile, 1980. 24 Francis Cabrel, Lâenfant qui dort, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 25 Francis Cabrel, Lâhomme qui marche, dans Photos de voyages, 1985. 26 Francis Cabrel, La Dame de Haute-Savoie, dans Fragile, 1980. 27 Francis Cabrel, Dame dâun soir, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 13Chez Yves Duteil, lâarticle dĂ©fini peut se rĂ©vĂ©ler gĂ©nĂ©rique, mĂȘme sâil est suivi par des hyponymes ou des hyperonymes spĂ©cifiĂ©s par des expansions du nom21. Il est Ă©galement rĂ©current chez Francis Cabrel, de mĂȘme que les hyperonymes, tels que dans Les Voisins22, Le Petit Gars23, Lâenfant qui dort24, Lâhomme qui marche25, La Dame de Haute-Savoie26. La prĂ©cision du dĂ©partement tend cependant Ă rĂ©duire lâabsence dâidentification de La Dame ». Cet hyperonyme se retrouve seul dans Dame dâun soir27 Ă lâabsence dâarticle dĂ©fini gĂ©nĂ©rique, sâajoute le complĂ©ment du nom qui prĂ©sente une temporalitĂ© indĂ©finie. 28 Francis Cabrel, La fille qui mâaccompagne, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 29 Francis Cabrel, Quelquâun de lâintĂ©rieur, dans lâalbum Ă©ponyme, 1983. 14Certains hyperonymes apparaissent dâailleurs lorsquâil y a identification pour le canteur, comme dans La fille qui mâaccompagne28. De mĂȘme, lorsque le canteur devient un personnage qui sâexprime Ă la premiĂšre personne du singulier, le titre emploie un pronom indĂ©fini pour le prĂ©senter, comme dans Quelquâun de lâintĂ©rieur29. 30 Francis Cabrel, Madame X, dans Hors Saison, 1999. 15Les prĂ©noms sont rares chez Francis Cabrel. DerriĂšre la prĂ©cision du nom propre, une situation gĂ©nĂ©rale est envisagĂ©e. Cette absence dâidentification prĂ©cise se retrouve dans lâoxymore Madame X30. Le titre donnĂ© aux femmes mariĂ©es substitue Ă un nom attendu qui renvoie Ă une identitĂ©, le symbole X ». En algĂšbre, ce dernier reprĂ©sente lâinconnue ou une des inconnues. Il sert, par extension, Ă dĂ©signer une personne quâon ne veut ou ne peut nommer plus clairement. Peu importe le nom, puisque Madame X » appartient Ă une catĂ©gorie de gens qui subissent le mĂȘme sort celui des mourants », parce que sans chauffage ». 31 Francis Cabrel, Gitans, dans Photos de voyages, 1985. 32 Francis Cabrel, Le Noceur, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 16Par consĂ©quent, certaines dĂ©nominations apparaissent â comme Gitans31, Le Noceur32 â, mais en raison de lâabsence dâarticle, ou de la prĂ©sence de lâarticle dĂ©fini singulier ou pluriel gĂ©nĂ©rique, elles renvoient toujours Ă la catĂ©gorie et non Ă un individu singulier. 33 Yves Duteil, Prendre un enfant, dans Tarentelle, 1977. 34 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 35 Yves Duteil, Pour les enfants du monde entier, dans Ton Absence, 1987. 36 Francis Cabrel, Tout le monde y pense, dans Sarbacane, 1989. 37 Francis Cabrel, Le monde est sourd, dans Hors Saison, 1999. 38 Francis Cabrel, Assis sur le rebord du monde, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 17Lâarticle indĂ©fini a aussi cet emploi. Il apparaĂźt dans Prendre un enfant33 et Pour lâamour dâun enfant34. La dĂ©signation rĂ©currente qui lui succĂšde, apparaĂźt aussi en titre de certaines compilations les destinataires des chansons sont prĂ©cisĂ©s. Elle se retrouve au pluriel, dans Pour les enfants du monde entier35 lâarticle dĂ©fini pluriel gĂ©nĂ©rique est accompagnĂ© du complĂ©ment du nom monde entier ». Lâadjectif qualificatif redondant confirme cette totalisation. Chez Francis Cabrel, lâexpression la plus indĂ©finie, mais aussi la plus globalisante et totalisante apparaĂźt dans Tout le monde y pense36 â lâadjectif indĂ©fini tout » y est redondant â et dans Le monde est sourd37. Le monde » renvoie au nombre indĂ©fini de personnes puisquâil sâagit de lâensemble des hommes qui existent cette expression trouve en mĂȘme temps sa dĂ©termination en raison de cet ensemble prĂ©cis. Cette expression, en tant que localisation, rĂ©apparaĂźt dans Assis sur le rebord du monde38. Il sâagit du regard de Dieu posĂ© sur cet ensemble de choses et dâĂȘtres qui forment lâUnivers. 39 Francis Cabrel, Hors Saison, 1999. 18Finalement, lâalbum Hors Saison39 accumule les titres qui renvoient Ă lâindĂ©termination. Ă la confusion des individus â Le monde est sourd, Madame X â, sâajoutent les repĂšres spatio-temporels brouillĂ©s. Aucun contexte nâest identifiable. La durĂ©e chiffrĂ©e â Cent ans de plus â nâinstaure pas de repĂšres en raison de lâabsence de date. Lâespace temporel nâest Ă©valuable ni rĂ©trospectivement â dans Depuis longtemps â ni prophĂ©tiquement â dans Le reste du temps. Le titre de lâalbum annonce cette inscription en marge du temps, en raison de lâemploi de la prĂ©position hors ». Ces indĂ©terminations spatiales et temporelles sont aussi perceptibles dans les albums prĂ©cĂ©dents, notamment dans Samedi soir sur la terre â qui fait intervenir Octobre et TĂŽt ou tard sâen aller. Le titre est emblĂ©matique Ă lâĂ©vocation du vaste ensemble spatial, sâajoute la gĂ©nĂ©ralisation temporelle. Sans date, tous les samedis sont concernĂ©s. La situation perdure les samedis sont identiques. 19Ă partir de lâobservation dâune singularitĂ©, lâinduction permet une gĂ©nĂ©ralisation. 40 Yves Duteil, Les Batignolles, dans Jâattends, 1976. 41 Yves Duteil, Au Parc Monceau, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 42 Yves Duteil, Retour dâAsie, dans Blessures dâenfance, 1990. 43 Yves Duteil, Venise, dans TouchĂ©, 1997. 20Des noms propres sont utilisĂ©s comme dans Les Batignolles40, Au Parc Monceau41, Retour dâAsie42, Venise43 cette derniĂšre est, quant Ă elle, vĂ©ritablement descriptive. Cette dĂ©nomination des lieux implante un dĂ©cor prĂ©cis, pour une situation rĂ©flexive. Ainsi, dans Les Batignolles, le pronom personnel je » renvoie au canteur il cĂŽtoie le pronom indĂ©fini on » pour dĂ©signer le groupe qui partage son expĂ©rience. Pourtant, la premiĂšre apparition de ce pronom est un on » collectif qui permet Ă chacun de nous de faire surgir ce vĂ©cu que reprĂ©sente le dĂ©part pour lâĂ©cole peu importe lâendroit, les actions, et lâimaginaire ; lâexpĂ©rience, elle, est commune. 44 Yves Duteil, Trente ans, dans MĂ©lancolie, 1979. 45 Yves Duteil, Ă mi-chemin de lâexistence, Les Dates anniversaires, Quarante ans, dans Bless ... 46 Yves Duteil, BientĂŽt vingt ans, dans Lignes de vie, 1993. 21Des repĂšres temporels apparaissent Ă©galement Trente Ans44, Ă mi-chemin de lâexistence, Les Dates anniversaires, Quarante ans45, BientĂŽt vingt ans46. Ces ponctuations dans le temps reprĂ©sentent des Ă©tapes communes. Les images, les atmosphĂšres particuliĂšres permettent une rĂ©flexion sur les situations qui peuvent se superposer. 47 Dans Le soleil sur lâagenda MĂ©lancolie, 1979, la premiĂšre et la deuxiĂšme personnes du si ... 22Le changement de pronoms personnels, au cours de la chanson, Ă la fois pour une mĂȘme rĂ©fĂ©rence et pour une extension, permet de gĂ©nĂ©raliser aussi une histoire singuliĂšre47. 48 Francis Cabrel, SaĂŻd et Mohamed, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 49 Francis Cabrel, Sarbacane tour, 1990. 23Certaines chansons sâintĂ©ressent justement Ă lâanonymat. Si le personnage est connu uniquement du canteur, lâanecdote du fait particulier sâinscrit dans des situations identifiables et communes, tant au niveau narratif â lorsquâil sâagit dâactions prĂ©cises â quâau niveau descriptif â lorsquâil sâagit de la peinture de sentiments. Ensuite, puisque le pronom personnel de troisiĂšme personne apparaĂźt souvent avec un emploi gĂ©nĂ©rique, ni le prĂ©nom nâidentifie un personnage, ni le nom propre, une personne. Par exemple, le pronom singulier fĂ©minin, dans SaĂŻd et Mohamed48, renvoie, tout dâabord, Ă un personnage uniquement connu du canteur. Ce dernier affirme quâ il a passĂ© une heure de [l]a vie » de cette petite hirondelle », elle », qui changeait les draps de lâhĂŽtel / Les traces de doigts sur les poubelles ». Mais le contexte esquissĂ© â Une heure sous le soleil dâAlgĂ©rie » â annonce ensuite la multiplicitĂ© de femmes dans cette situation. Au delĂ de la rencontre entre cette femme â elle » â et le canteur, ce sont les difficultĂ©s de la situation dâĂ©migrĂ©s qui apostrophent. Lâanecdote nâest quâun prĂ©texte, comme lâindique le titre peu importe si câest SaĂŻd ou Mohamed », puisque les deux sont concernĂ©s, dâautant quâ yâa trop dâhirondelles ». LâindĂ©cision dans la chanson trouve sa rĂ©solution dans le titre qui substitue la conjonction de coordination et » ou ». Le mode itĂ©ratif est ici choisi en une chanson sont relatĂ©s plusieurs faits particuliers qui renvoient Ă une mĂȘme situation. Au pronom personnel elle » connue du canteur, se substitue un pronom de troisiĂšme personne elle » gĂ©nĂ©rique, identifiable dans sa singularitĂ© par chacun des rĂ©cepteurs. Lors de la tournĂ©e Sarbacane tour49, le chanteur ferme les yeux prĂ©cisĂ©ment lors de la rĂ©pĂ©tition Et elle que tu croises en bas de chez toi/ Elle que tu croises en bas de chez toi⊠», tout en pointant du doigt le sol, pour ainsi confronter chacun des auditeurs Ă sa propre conscience, puisque la communication entre lâinterprĂšte et le public est interrompue en raison des yeux clos. Lâauditeur, pendant la fin de la partition, est de nouveau confrontĂ© Ă sa propre rĂ©flexion, Ă ses propres images, Ă elle », cette jeune femme, quâil connaĂźt, lui. Le rĂ©cit particulier de lâanecdote a laissĂ© place au questionnement dâune situation gĂ©nĂ©rale. 24Les titres, qui utilisent un hyperonyme, permettent cette superposition dâexpĂ©riences identiques. Les voisins, protagonistes dans la chanson Ă©ponyme, sont dĂ©signĂ©s par une troisiĂšme personne du pluriel gĂ©nĂ©rique. Cette situation singuliĂšre laisse entrevoir le caractĂšre gĂ©nĂ©ral de lâĂ©vocation. Chacun peut dâailleurs se reconnaĂźtre au travers de lâemploi du pronom indĂ©fini on ». Le recours au pronom personnel complĂ©ment leur » dans le premier vers de la derniĂšre strophe rĂ©pĂ©tĂ©e trois fois ne renvoie dâailleurs plus uniquement aux voisins citĂ©s dans la chanson, mais Ă tous leurs voisins possibles, Ă tous les voisins, non Ă©voquĂ©s, mais tout de mĂȘme ici convoquĂ©s. 50 Yves Duteil, Avec les gens de mon village, dans Blessures dâenfance, 1990. 25Le titre peut se faire moins indĂ©fini et identifier davantage les personnages en les inscrivant dans un cadre prĂ©cis. Toutefois, le changement du nom propre permet autant dâinscriptions dâhistoires singuliĂšres. La transposition est plausible dans la chanson Avec les gens de mon village50, oĂč il est possible de construire Nos rĂȘves ensemble Ă notre image Et dessiner notre avenir ». 51 Yves Duteil, Les Corses, dans Lignes de vie, 1993. 26La situation est universelle, mĂȘme lorsquâil sâagit des habitants qui ressemblent Ă leurs pays », qui sont Corses / Et [âŠ] le restent pour toujours »51. Au-delĂ de cette singularitĂ©, ils partagent universellement dâautres caractĂ©ristiques. Aucun des termes de la chanson nâest marquĂ© dans lâespace ou dans le temps. ĂnoncĂ©s ainsi, ce sont des gĂ©nĂ©ralitĂ©s et des lieux communs. 27MĂȘme les chansons, qui dĂ©veloppent dans leur intĂ©gralitĂ© une situation personnelle, sâinscrivent dâemblĂ©e dans un cadre gĂ©nĂ©rique. Suite Ă la prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du premier vers, une singularitĂ© peut ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e comme exemple. 28Diverses situations sâinscrivent dans des contextes variĂ©s, illustrent et constituent de nombreux exemples pour valider lâobservation. 29LâidĂ©e se dĂ©cline. 52 Yves Duteil, Le Silence ou la VĂ©ritĂ©, dans Ton Absence, 1987. 30Dans Le Silence ou la VĂ©ritĂ©52, Yves Duteil part dâun Ă©vĂ©nement observĂ© au moment de lâĂ©criture. Mais lâactualitĂ© nâest pas abordĂ©e elle laisse place Ă lâHistoire. Le thĂšme traitĂ© suscite des rĂ©flexions graves dĂ©clinĂ©es par des exemples. GĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă toutes les situations qui peuvent sây superposer gĂ©ographiquement, temporellement, interprĂ©tĂ©e selon diffĂ©rents contextes, la rĂ©flexion est mise en avant. La notion est atemporelle, universelle. 31Les chansons de Francis Cabrel et Yves Duteil montrent donc la permanence des situations. Elles sont atemporelles. Elles observent des situations, des faits, des comportements de lâĂȘtre humain qui ne font quâĂ©voluer avec les avancĂ©es Ă©conomiques, technologiques, sociales, mais qui renvoient aux mĂȘmes attitudes, rĂ©actions, sentiments qui font lâhumanitĂ©. Bien plus, une mĂȘme idĂ©e se dĂ©cline au travers de plusieurs chansons de diffĂ©rents albums. 32La rĂ©flexion porte donc sur lâHomme. Leurs chansons sâouvrent sur le monde, ont pour objet la vie sous tous ses aspects, en tant que condition humaine. Elles abordent des questions existentielles. La tradition 33PuisĂ©es dans une source acoustique, elles traitent de valeurs traditionnelles avec authenticitĂ©, humanisme, simplicitĂ©. 34Les Ćuvres de Francis Cabrel et Yves Duteil dialoguent entre les traditions de la chanson française classique ou avec dâautres inspirations musicales. Des Ă©chos du monde peuvent passer par leurs choix musicaux. La culture en voie de mondialisation est capable de faire partager Ă travers le monde des richesses spĂ©cifiques, sans repli sur soi ni volontĂ© dâocculter des racines sĂ©culaires. Au delĂ de la chanson contemporaine, Francis Cabrel et Yves Duteil sont prĂ©occupĂ©s par cette transmission collective. 35La chanson est Ă©phĂ©mĂšre elle est liĂ©e Ă son Ă©poque de crĂ©ation. Toutefois, les premiĂšres chansons de Duteil et Cabrel sont toujours diffusĂ©es Ă la radio â signe dâun classicisme dâorigine. 36Des influences sont perceptibles mais surtout leur rĂ©pertoire est identifiable ils construisent une Ćuvre avec cohĂ©rence. Des constantes se dessinent. Leur singularitĂ© 37Cumulant les trois rĂŽles, lâauteur-compositeur-interprĂšte est le maĂźtre du fond autant que de la forme. La production de chacun est personnalisĂ©e. 53 Francis Cabrel, Les Passantes Antoine Pol / Georges Brassens, Quand jâaime une fois tex ... 38InterprĂ©ter une chanson dâartistes français ou dâinfluences Ă©trangĂšres de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration ou de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente leur arrive rarement en duo. Une reprise en solo est trĂšs occasionnelle. Seules Les Passantes et Quand jâaime une fois sont chantĂ©es au cours dâune tournĂ©e de Francis Cabrel et sont prĂ©sentes sur lâalbum live correspondant53. Il reprend aussi Colchiques dans les prĂ©s de F. Cockempot, dans Les Murs de poussiĂšre. Ce titre nâapparaĂźt quâentre parenthĂšses, et succĂšde Ă lâintitulĂ© Automne. En derniĂšre position de lâalbum, cette Ćuvre apporte une alternative Ă la premiĂšre chanson Ma Ville qui rejette lâanonymat urbain et sa trĂ©pidation. Les reprises nâapparaissent quâexceptionnellement sur les disques dâYves Duteil, mĂȘme si au moins une intervient dans chacun de ses tours de chant. Les reprises dâĆuvres sont donc trĂšs ponctuelles et peuvent ĂȘtre justifiĂ©es par des manifestations prĂ©cises. Francis Cabrel participe ainsi par exemple aux EnfoirĂ©s. 54 Francis Cabrel, La Fabrique paroles et musique originales de James Taylor, Millworker ; a ... 55 Francis Cabrel, Rosie Jackson Browne / D. Miller ; adaptation française de F. Cabrel, da ... 56 Francis Cabrel, Depuis toujours adaptation française de Iâve been lovinâyou too long de O ... 57 Francis Cabrel, Sâabriter de lâorage adaptation française de Shelter from the storm de Bo ... 58 Francis Cabrel, NĂ© dans le bayou adaptation française de Born on the bayou de John Fogert ... 59 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 60 Yves Duteil, Vivre sans vivre texte adaptĂ© de Samba em preludio de Baden Powell et Vinici ... 39Parmi les cent trente-cinq chansons de Francis Cabrel, cent vingt ont Ă©tĂ© Ă©crites et composĂ©es par lâauteur lui-mĂȘme. Parmi ses cent cinquante-deux chansons, Yves Duteil est lâauteur et compositeur de cent trente-sept. Les adaptations, oĂč le chanteur nâest plus exclusivement auteur et compositeur, sont peu frĂ©quentes, mĂȘme si elles sâinscrivent dans leur univers. Sept adaptations ponctuent ainsi lâĆuvre de Francis Cabrel. Elles concernent des chansons de folksingers amĂ©ricains. La Fabrique54, Rosie55, Depuis toujours56, Sâabriter de lâorage57, NĂ© dans le bayou, Madame nâaime pas, Elle mâappartient câest une artiste58 correspondent Ă une transposition en français. La Fabrique est seulement enregistrĂ©e sur un album live. La musique nâa dâailleurs pas Ă©tĂ© transposĂ©e par Francis Cabrel. Quant Ă Yves Duteil, hormis la chanson du dessin animĂ© Brisby et le secret de Nimh » de Don Bluth, oĂč la musique est composĂ©e par Jerry Goldsmith59, seule une adaptation brĂ©silienne apparaĂźt dans son rĂ©pertoire. Il sâagit de Vivre sans vivre60, interprĂ©tĂ©e dâailleurs avec BĂŻa. Le chanteur prĂ©fĂšre comme lors des tours de chant reprendre les chansons dans leur version originale. 40Les tentatives qui effacent les frontiĂšres entre les interprĂštes, les musiques, les univers, restent exceptionnelles. Les duos et les trios apparaissent dans un contexte particulier. Ils ne sont enregistrĂ©s que sâil sâagit des propres chansons de lâauteur-compositeur-interprĂšte. 61 Lucienne Bozetto-Ditto, Chanson, lieu commun », La Chanson en lumiĂšre, Ă©tudes rassemblĂ©e ... 41Lâunivers de Francis Cabrel et Yves Duteil est dâautant plus identifiable quâune unitĂ© de ton donne une vĂ©ritable singularitĂ© Ă leur crĂ©ation. Francis Cabrel observe le phrasĂ© anglophone qui dĂ©place lâaccent tonique de la prosodie classique. LâinterprĂ©tation avec son accent du midi identifie aussi son Ćuvre. En effet, les finales fĂ©minines sont trĂšs mĂ©ridionales, alors que les finales masculines sont assez souvent inflĂ©chies ou lĂ©gĂšrement nasalisĂ©es Ă la maniĂšre anglo-saxonne ce qui passe dans le mouvement de certaines de ses musiques, oĂč se retrouvent plus que des influences nord-amĂ©ricaines »61. Quant Ă Yves Duteil, comme Georges Brassens et FĂ©lix Leclerc, il sâest longtemps accompagnĂ© Ă la guitare sĂšche. Sa diction est prĂ©cise et respecte scrupuleusement la prosodie classique qui accentue les syllabes fortes. 42Leur unitĂ© rĂ©side aussi dans leur couleur musicale. Optant pour un son folk-rock pour son deuxiĂšme album, Francis Cabrel dĂ©veloppe un style de jeu qui fait partie intĂ©grante de ses chansons. ChantĂ©e ou jouĂ©e par dâautres, la chanson sera diffĂ©rente. Le blues, Bob Dylan ses textes sont aussi influencĂ©s par la trĂšs populaire musique country amĂ©ricaine. Il a intĂ©grĂ© cette pĂ©riode qui transparaĂźt dans son propre style. 62 Francis Cabrel, La cabane du pĂȘcheur, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 63 Francis Cabrel, La belle Debbie, dans Hors Saison, 1999. 43Le blues et les ballades folk tirĂ©es de la musique amĂ©ricaine sont lâun des moyens les plus naturels dâexprimer la tendresse, la nostalgie, la mĂ©lancolie, le dĂ©sespoir. Dans le blues, les descendants dâesclaves africains ont mis en musique leur souffrance avec authenticitĂ©. Dans les compositions de lâalbum Hors Saison, musicalement en rupture avec la pĂ©riode, la couleur country-blues domine. LâAfrique est prĂ©sente avec la voix de Lokua Kanza. Certains accords restent trĂšs proches dâune chanson Ă lâautre, mĂȘme si elles appartiennent Ă des disques diffĂ©rents. La Cabane du pĂȘcheur62 et La belle Debbie63, deux chansons bluesy, font apparaĂźtre la mĂȘme suite dâaccords. Un humanisme consensuel 44Les valeurs prĂ©sentes dans leurs chansons se retrouvent dans leur style classique et leur simplicitĂ© lexicale Ă©loge de la durĂ©e, de ce qui existe depuis longtemps, des recettes Ă©prouvĂ©es, consensus de la patine et mĂȘme de la nostalgie et la tradition. 45Leur rĂ©pertoire privilĂ©gie essentiellement lâexpression de lâĂ©poque et de ses contradictions, ce que renforce lâorchestration. Lâexpression au nom des opprimĂ©s, lâinjustice occupent ainsi une place importante. Leurs chansons dĂ©noncent les dysfonctionnements folie, domination de lâhomme, bonheur dans la nature par opposition Ă lâhomme qui ne sâappartient plus en ville, mĂ©fiance Ă lâĂ©gard du pouvoir immodĂ©rĂ© que procurent lâargent et une trop grande rĂ©ussite sociale, oubli et dĂ©faut de mĂ©moire envers le passĂ© et des leçons Ă en tirer. Leurs Ćuvres traitent de fragilitĂ©s blessures, peur, solitude. Les valeurs essentielles traitĂ©es sont le respect de la personne, la tolĂ©rance entre individus. La communication est aussi un thĂšme cher aux deux artistes silence, secret, mĂ©moire, vĂ©ritĂ©, mensonge, hypocrisie. La prĂ©sentation est proche du manichĂ©isme. 46Les racines sont essentielles. Les Murs de poussiĂšre dĂ©veloppe lâĂ©cart entre lâidĂ©al imaginĂ© et le bonheur dâune vie au sein de repĂšres sĂ©culaires. 64 Quelques chansons comme La Cabane du pĂȘcheur, Samedi soir sur la terre dans lâalbum Ă©pony ... 65 Lucienne Bozzetto-Ditto, Chanson, lieu commun », op. cit., p. 265 Amour-touj ... 47La fidĂ©litĂ© est lâune des valeurs dĂ©fendues. Ce lieu commun est hĂ©ritĂ© des troubadours qui traitaient de lâamour courtois. Ils Ă©voquent comme eux les amours durables64. Pourtant, comme le remarque Lucienne Bozzetto-Ditto, le vĂ©ritable lieu commun de la chanson [contemporaine], bien plus quâamour-toujours, câest la sĂ©paration ».65 48Il existe chez ces deux chanteurs une façon de fractionner, toujours, des situations, des paysages, des caractĂšres. Leur signature identitaire passe par lâexposĂ© de faits successifs souvent au prĂ©sent de narration. Le tableau de mĆurs, avec les pratiques sociales et habitudes de vie dâun peuple, concerne chez eux autant lâobservation la plus proche que la civilisation la plus Ă©loignĂ©e. Le fait divers peut Ă©galement apparaĂźtre. LâidĂ©e sâinscrit dans un cadre spatiotemporel dĂ©terminĂ©. Les analepses et les prolepses ne perturbent pas lâordre de succession des actions mais Ă©clairent la narration et la description. La situation est ainsi explorĂ©e sous tous ses aspects. 49Les chansons se dĂ©veloppent selon un dĂ©roulement temporel prĂ©cis. Aucun Ă©lĂ©ment nĂ©cessaire Ă la reprĂ©sentation nâest omis. Un refrain vient rarement interrompre ce mouvement. Sâil apparaĂźt quelquefois, la substitution dâune expression, voire dâun mot, rappelle le cheminement. Afin dâindiquer les Ă©tapes de cette Ă©volution, les strophes se succĂšdent souvent sur la mĂȘme ligne mĂ©lodique le premier mot, voire le premier vers rappelle les donnĂ©es initiales de lâobservation. Que ce soit la chronique de plusieurs gĂ©nĂ©rations, dâune vie, ou dâun trĂšs bref Ă©vĂ©nement, ces diffĂ©rents procĂ©dĂ©s permettent de mettre en place, sans influencer la durĂ©e de la chanson, la totalitĂ© de la situation qui illustre lâidĂ©e. Cette clartĂ© toute classique de lâexposition est lâune des caractĂ©ristiques de leurs Ćuvres. 66 Le retour de la mĂȘme ligne mĂ©lodique dĂ©coupe les dix strophes de ClĂ©mentine et LĂ©on La St ... 50La narration peut alors observer des scĂ©narios connus. Elle se prĂ©sente comme une mise en scĂšne66. 67 Yves Duteil, Autour dâelle, dans TouchĂ©, 1997. 68 StĂ©phane Hirschi, Jacques Brel, Chant contre silence, Paris, Nizet, 1995, PrĂ©ambule », p ... 51De mĂȘme, lâharmonie cherche la rĂ©pĂ©tition et la simplicitĂ© Autour dâelle67observe lâalternance unique entre lâaccord de rĂ© et de la. Lâabsence frĂ©quente de refrain chez Yves Duteil renforce cette impression de conversation, oĂč le flux de paroles semble intarissable. LâĂ©popĂ©e a recours aux rĂ©pĂ©titions, aux topoĂŻ, aux procĂ©dĂ©s qui ont une fonction mnĂ©monique. Dans ces chansons, le titre permet de crĂ©er de nouveaux Ă©pisodes et donne lâimpression de pouvoir improviser comme lors dâune conversation spontanĂ©e. Ainsi le titre Autour dâelle » rĂ©apparaĂźt au cours de la chanson non suivi dâun refrain. Il entraĂźne une nouvelle situation. Il peut former une strophe de quatre vers ou ĂȘtre uniquement suivi dâune expression, selon lâinspiration. RĂ©pĂ©tĂ©e trois fois, cette expression clĂŽture la chanson. Elle rappelle ainsi toutefois lâessence du genre. Le temps impose son cours bornĂ© et rythmĂ© dĂšs le dĂ©but de lâĂ©mission de lâĆuvre qui se doit dâĂȘtre brĂšve68. La conversation est par consĂ©quent suspendue. 52Leur rĂ©pertoire est identifiable et trouve une rĂ©sonance diffuse par son humanisme consensuel traitĂ© avec classicisme et simplicitĂ©. Lâembellie du lieu commun 53La dĂ©marche est poĂ©tique apparaĂźt lâart dâĂ©voquer et de suggĂ©rer les sensations, les Ă©motions et les idĂ©es en jouant sur les images. Une situation atemporelle, universelle se dĂ©veloppe dans un cadre imagĂ©, Ă lâaide de cette Ă©vocation poĂ©tique. 54Une participation active de la part des auditeurs est nĂ©cessaire en raison de la stylistique de ces deux auteurs-compositeurs-interprĂštes des images et un savoir commun surgissent. Leur simplicitĂ© lexicale nâempĂȘche pas le recours systĂ©matique aux figures de style comparaison, mĂ©taphore, mĂ©taphore filĂ©e, hyperbole, personnification, mĂ©tonymie, euphĂ©misme, et aussi paronomase, allitĂ©ration, assonance, paronyme, champs lexicaux, champs sĂ©mantiques. De subtils changements de mots tout au long de la chanson font progresser la situation et nous informe. Les images 55Les chansons deviennent le titre elles nous mettent en prĂ©sence de la reprĂ©sentation Ă©noncĂ©e. Regard impressionniste est une chanson qui se fait ekphrasis. Le texte devient description dâune Ćuvre dâart. Puisque CâĂ©tait au Grand Palais, sur des toiles de maĂźtres », et puisquâ Il y avait un Monet et deux ou trois Renoir », il est aisĂ© par la consultation des Ćuvres de ces deux peintres impressionnistes de faire correspondre un titre Ă ces prĂ©sentations. 56Dâailleurs, de nombreuses chansons se font tableau. Elles sont descriptives, malgrĂ© la prĂ©sence de verbes dâactions. 69 Yves Duteil, Octobre, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 70 Yves Duteil, LâĂcritoire, dans lâalbum Ă©ponyme, 1974. 57Dâautres appellent Ă lâesprit de lâauditeur des toiles connues. Une toile de Caspar David Friedrich, ce peintre allemand, maĂźtre du paysage romantique, semble apparaĂźtre Ă lâĂ©coute dâOctobre69. Dans Les Batignolles, une toile de Monet se superpose, Ă savoir La Gare Saint-Lazare, dâautant quâelle se situe dans ce quartier parisien. LâĂ©volution des trois strophes de LâĂcritoire70 rappelle les sĂ©ries en peinture. Ces tableaux sont proches des Ćuvres de Vermeer, ce peintre hollandais du XVIIe siĂšcle. Il ne sâagit pas ici de citation, mĂȘme pas dâallusion simplement lâesthĂ©tisme de leurs Ćuvres rĂ©veille un savoir, un patrimoine commun. 58Lâobservation ou lâimagination du canteur nous met en prĂ©sence dâimages. Lâobservation est souvent rendue par la vision dâune situation qui se traduit par une image. Le recours aux suggestions Ă©veillĂ©es par lâimagination, permet la communication dâune idĂ©e des situations expĂ©rimentĂ©es peuvent sây superposer. Lâimagination fait appel aux sensations. De nouvelles images comparatives donnent Ă la situation rĂ©elle des formes et des apparences empruntĂ©es Ă dâautres situations qui prĂ©sentent avec elle des rapports de similitude Ă©troits. Le personnage propose lui-mĂȘme des images superposables. Certains titres Ă©noncent une comparaison. Dâautres prĂ©sentent une mĂ©taphore. 59Leur stylistique observe la rhĂ©torique propre Ă lâimage animĂ©e et guide ainsi lâauditeur tout au long de la chanson. Comme une camĂ©ra, un changement de mot permet des plongĂ©es, contre-plongĂ©es, zooms, champs, contrechamps, plans dâensemble, premiers plans, arriĂšre-plans. Le canteur pointe ainsi lâessentiel, introduit lâauditeur dans lâesprit des personnages lâhistoire sâimmisce ainsi dans lâHistoire. Câest le cas dans Grand-pĂšre Yitzhak comme lâindique le choix du titre. 71 Yves Duteil, Sur une mappemonde, dans La Statue dâivoire, 1984. 60Le recours Ă des observateurs variĂ©s, multiplie aussi les images capables de renouveler la rĂ©flexion. La position changeante de lâobservation dans Sur une mappemonde71, nuance la prĂ©sentation de lâĂ©tude afin dâĂ©veiller des positionnements. 61Lorsque le canteur veut partager un sentiment intime, et donc intĂ©rieur, profond et personnel, il tente de le suggĂ©rer, grĂące Ă des images communes capables dâĂ©veiller des impressions assez proches. Câest la composition de toiles proches des aquarelles de Jean-Michel Folon, ce peintre, prĂ©sent au gĂ©nĂ©rique ponctuant chaque soir les programmes dâAntenne 2, dans les annĂ©es 1980, qui permet dâĂ©voquer la mort, lâabsence et le sentiment quâelle suscite. Son aquarelle LâEnvol prĂ©sente un Ă©trange personnage pataud, en pardessus et en chapeau, solitaire, anonyme, mĂ©lancolique, dans un monde dâĂ©pure, oĂč il sâenvole, dĂ©livrĂ© de la pesanteur. Quant Ă son aquarelle Le Buveur de temps, elle peut illustrer, par ses couleurs et ses formes, ce rose », ce vert pĂąle », ce bleu dâopale », Comme des bulles de savon », et cette aube plus pĂąle / DâĂ©ternitĂ© couleur dâopale », prĂ©sentĂ©s dans Comme dans les dessins de Folon. 62La prĂ©sentation de gĂ©nĂ©ralitĂ©s et de lieux communs est embellie chez Francis Cabrel et Yves Duteil. Un cadre symbolique est créé pour la circonstance lâambiance suggestive imaginĂ©e permet de traiter de maniĂšre gĂ©nĂ©rique la situation. La chanson aurait pu inscrire cette situation Ă une Ă©poque et dans un lieu bien dĂ©terminĂ©s lâhistoire aurait Ă©tĂ© alors singuliĂšre. Francis Cabrel fait plutĂŽt ressortir et ressentir lâambiance et lâatmosphĂšre qui en dĂ©coulent, en jouant sur les images. Lâaccent est mis sur lâactivitĂ© plus que sur le personnage. Le recours aux mĂ©taphores et aux comparaisons permet le partage dâune activitĂ© particuliĂšre. La reconnaissance est favorisĂ©e. 63Les faits peuvent alors ĂȘtre Ă©voquĂ©s en dehors de toute inscription dans la rĂ©alitĂ©. Une partie de leur rĂ©pertoire correspond Ă des chansons oĂč le rĂ©el est mĂ©tamorphosĂ©. 64Une mythologie propre au chanteur se constitue au fil des chansons. Le recours au merveilleux permet Ă une histoire singuliĂšre de sâĂ©loigner de toute actualitĂ© et de trouver rĂ©sonance dans lâinconscient collectif. Outre la symbolique commune, au fil de leurs chansons sâĂ©tablit leur propre symbolique. La nature reste un cadre privilĂ©giĂ© complĂ©mentaire, riche de sens. 65En osmose, le dĂ©cor constitue une illustration supplĂ©mentaire, et favorise la reconnaissance dâun Ă©tat, grĂące Ă la transposition. La mĂ©tamorphose du rĂ©el peut donner plus de valeur Ă un rĂ©cit, au dĂ©part, singulier, par le recours Ă la mythologie. La rĂ©ception 72 Yves Duteil, Les Choses quâon ne dit pas, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 66LâidĂ©al Ă atteindre pour lâinterprĂšte est cette communion dâimages avec lâauditeur, proche de lâaffirmation du canteur des Choses quâon ne dit pas72 Et câest parfois dans un regard, dans un sourire Que sont cachĂ©s les mots quâon nâa jamais su dire ». 67Cette visĂ©e est non pas due toutefois Ă une incapacitĂ© de parler, mais Ă une volontĂ© de suggĂ©rer. Cet appel aux images personnelles, est par ailleurs une technique rhĂ©torique du lieu commun. 68Lâobservation du canteur privilĂ©gie un acte de communication. Le rĂ©fĂ©rent permet la mise en place dâune situation de communication qui prend en compte les rĂ©cepteurs, dâautant que certaines adresses Ă des destinataires particuliers sont mentionnĂ©es. Certains destinataires apparaissent dans les dĂ©dicaces, certains auditeurs se voient adresser des albums. 73 Yves Duteil, ApprendreâŠ, dans Sans attendreâŠ, 2001. 74 Yves Duteil, Yen Ibid. 75 Yves Duteil, LâIle de Toussaint Ibid. 69Les pochettes de leurs albums sont pour certaines illustratives. Le livret de lâalbum Sans attendre⊠reprĂ©sente respectivement les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments dâun acte de communication. Imitant une mosaĂŻque, parmi cet ensemble formĂ© de nombreux fragments, apparaĂźt une photographie dâYves Duteil, lâĂ©metteur interprĂšte. Des bribes de cartes postales et de timbres renvoient aux destinataires de la chanson Les Gestes dĂ©licats, Ă lâorigine de ces petits mots semĂ©s de fleurs ». Des Ă©lĂ©ments figurent aussi les rĂ©fĂ©rents des chansons de jeunes Ă©coliers reprĂ©sentent chacun Cet enfant Ă son pupitre »73 ; des nĂ©nuphars imagent cette petite fleur vietnamienne »74 ; un dessin symbolise [l]es jeux [dâ]enfance »75. Francis Cabrel nâĂ©dite plus que des livrets depuis 1994 les illustrations y sont nombreuses. 70Les chansons elliptiques entraĂźnent la rĂ©flexion. De plus, elles sont transposables, parce que le contexte nâest que suggĂ©rĂ©. Le prĂ©supposĂ© instaure entre lâauteur-compositeur-interprĂšte / le canteur et lâauditeur-rĂ©cepteur, une connivence. Ce qui est Ă dire explicitement, reste imagĂ© et donc allusif, mais comme tout prĂ©supposĂ©, le sens est induit. Les informations renvoient Ă la situation rĂ©elle. Elles sont justement impliquĂ©es obligatoirement et automatiquement entraĂźnĂ©es par la formulation mĂȘme de lâĂ©noncĂ© et par la construction de la chanson. La crĂ©ation du sens naĂźt dâun partage entre le chanteur et lâauditeur. 76 Au cours dâun concert, au centre culturel de Papeete, Francis Cabrel interprĂšte pour la pr ... 71De mĂȘme, le recours au sous-entendu nâest pas un repli stratĂ©gique qui permettrait de refuser dâassumer un Ă©noncĂ©. Ce procĂ©dĂ© sollicite de nouveau la participation du rĂ©cepteur, pour percevoir lâinformation suggĂ©rĂ©e par la mise en relation de lâĂ©noncĂ© et de la situation dâĂ©nonciation. De plus, non explicitement Ă©voquĂ©e, la rĂ©fĂ©rence peut ainsi sâadapter Ă diffĂ©rents contextes. Non nominative, la chanson nâest pas restrictive76. 72La concision spĂ©cifique chez eux entraĂźne parfois des rĂ©ceptions non dĂ©finitives. Un mot ou une comparaison simple, par association entraĂźne de multiples interprĂ©tations. Certaines images empĂȘchent dâopter pour un seul sens. Plusieurs Ă©coutes peuvent se rĂ©vĂ©ler nĂ©cessaires pour lâĂ©clairage. Des suggestions prĂ©cĂšdent les rĂ©vĂ©lations. Il nâest pas toujours aisĂ© de trancher car aucun jugement nâapparaĂźt. 73Les changements dâangle peuvent intervenir dans le temps, lâespace, les esprits un changement de mot permet un retour en arriĂšre ou une anticipation, ou bien actualise ; lâinfiniment grand ou petit alterne. La gĂ©nĂ©ralitĂ©, la pĂ©rennitĂ© sont visĂ©es. Dâune chanson Ă lâautre, lâauditeur se trouve face Ă une narration homodiĂ©gĂ©tique ou hĂ©tĂ©rodiĂ©gĂ©tique, Ă un canteur omniscient, interne ou externe, Ă des paroles rapportĂ©es directement ou indirectement ou au style indirect libre, Ă lâemploi dâun ton enfantin, Ă des adresses Ă des personnes en particulier voire au crĂ©ateur ou Ă lâusage de la prosopopĂ©e, au changement de rĂ©fĂ©rence pour un mĂȘme pronom au cours de la chanson, Ă la transposition, au dĂ©doublement, au mĂ©lange des voix. Cette variĂ©tĂ© renouvelle nos positions, nos rĂ©ceptions, nos crĂ©ations dâimages, notre partage et active nos lieux communs. * 74PrĂ©occupĂ©s par lâĂ©tat du monde, Francis Cabrel et Yves Duteil captent une idĂ©e qui est dans lâair du temps et lâintĂšgrent dans une rĂ©flexion plus gĂ©nĂ©rale. La situation est gĂ©nĂ©rique ou indĂ©terminĂ©e, chez Francis Cabrel et Yves Duteil, et devient donc universelle. Le fait particulier sâinscrit dans des situations identifiables et communes. Le mode itĂ©ratif est choisi. Les chansons de ces deux auteurs-compositeurs-interprĂštes se caractĂ©risent par la recherche de lâĂ©nonciation de gĂ©nĂ©ralitĂ©s et de lieux communs. 75Leur crĂ©ation dâune Ćuvre singuliĂšre est Ă lâĂ©coute de la tradition, ce qui constitue autant de repĂšres pour lâauditeur. 76LâintertextualitĂ© chez eux est diffuse la relation nâest pas de lâordre de la citation, du plagiat ou mĂȘme de lâallusion. Mais leur embellie du lieu commun active notre savoir collectif. Notes 1 Yves Duteil, TouchĂ©, 1997. 2 Yves Duteil, LâAutre CĂŽtĂ©, dans Blessures dâenfance, 1990. Les notes prĂ©ciseront le titre ainsi que la date de lâalbum auquel appartient la chanson, si le texte ne le mentionne pas et si le titre de la chanson paraĂźt pour la premiĂšre fois. 3 La chanson La TibĂ©taine TouchĂ©, 1997 prend appui sur un Ă©vĂ©nement rĂ©el contemporain, mais la rĂ©fĂ©rence ne peut que sâinsinuer avec la mĂ©taphore les oubliĂ©s du Toit du Monde » et la mĂ©tonymie la voix dâun peuple Ă©puisĂ© ». Ces expressions sont toutes deux implicites. Seule la dĂ©dicace Ă Ngawang Sangdrol », permet dâidentifier lâhommage rendu Ă une rĂ©sistante Ă lâoppression chinoise. La dĂ©dicace nâapparaĂźt dâailleurs pas dans le livret, mais est indiquĂ©e lors du tour de chant de la TournĂ©e acoustique 2001. 4 Yves Duteil, Comme dans les dessins de Folon, dans La Langue de chez nous, 1985. 5 Yves Duteil, Regard impressionniste, dans Ton Absence, 1987. 6 Yves Duteil, Jonathan, dans La Langue de chez nous, 1985. 7 Yves Duteil, La langue de chez nous Ă FĂ©lix, dans lâalbum Ă©ponyme, 1985 elle est dĂ©diĂ©e Ă FĂ©lix Leclerc. 8 Francis Cabrel, Jâai dĂ» dormir debout Ă Daniel Balavoine, dans Sarbacane, 1989. Yves Duteil, Sur le clavier du grand piano Ă VĂ©ro, dans fr agiles, 2007 il sâagit de VĂ©ronique Sanson. La Note bleue Ă Claude Nougaro parue dans le mĂȘme album. 9 Francis Cabrel, Ma Ville, dans Les Murs de poussiĂšre, 1977. 10 Yves Duteil, Coucher de soleil, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 11 Francis Cabrel, La Corrida, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 12 Yves Duteil, LâOpĂ©ra, dans Yves Duteil chante pour les enfants, 1980. 13 Yves Duteil, Le Cirque, dans La Langue de chez nous, 1985. 14 Francis Cabrel, LâInstant dâamour, dans Les Murs de poussiĂšre, 1977. 15 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 16 Yves Duteil, Entre pĂšre et mari, LâHistoire dâamour, dans Lignes de vie, 1993. 17 Yves Duteil, Ton Absence, dans lâalbum Ă©ponyme, 1987. 18 Yves Duteil, Blessures dâenfance, dans lâalbum Ă©ponyme, 1990. 19 Yves Duteil, MĂ©lancolie, de nouveau, titre de lâalbum de 1979. 20 Le canteur est lâĂ©quivalent du narrateur dans une chanson ». StĂ©phane Hirschi, avant-propos », Les FrontiĂšres improbables de la chanson, Ă©tudes rĂ©unies par StĂ©phane Hirschi, Presses Universitaires de Valenciennes, 2001, p. 12. Canteur », notion opĂ©ratoire en cantologie pour dĂ©signer dans une chanson lâĂ©quivalent du narrateur dans un roman. Personnage ou point de vue, il convient de le distinguer du chanteur, Ă savoir lâinterprĂšte, qui, lui, prĂȘte son corps et sa voix le temps dâune chanson, et endosse un nouveau rĂŽle de canteur au morceau suivant. 21 Cette syntaxe apparaĂźt dans La VallĂ©e tranquille Jâattends, 1976 ; Les Bonheurs perdus Tarentelle, 1977 ; Les Chemins de la libertĂ© MĂ©lancolie, 1979 ; Le Chemin du pays oĂč rien nâest impossible, Les Choses quâon ne dit pas, Le Bonheur infernal, Les Gens sans importance Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981 ; Les Mots quâon nâa pas dits, Le village endormi La Langue de chez nous, 1985 ; La grande maison des vacances TouchĂ©, 1997. 22 Francis Cabrel, Les Voisins, dans Les Chemins de traverse, 1979. 23 Francis Cabrel, Le Petit Gars, dans Fragile, 1980. 24 Francis Cabrel, Lâenfant qui dort, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 25 Francis Cabrel, Lâhomme qui marche, dans Photos de voyages, 1985. 26 Francis Cabrel, La Dame de Haute-Savoie, dans Fragile, 1980. 27 Francis Cabrel, Dame dâun soir, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 28 Francis Cabrel, La fille qui mâaccompagne, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 29 Francis Cabrel, Quelquâun de lâintĂ©rieur, dans lâalbum Ă©ponyme, 1983. 30 Francis Cabrel, Madame X, dans Hors Saison, 1999. 31 Francis Cabrel, Gitans, dans Photos de voyages, 1985. 32 Francis Cabrel, Le Noceur, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 33 Yves Duteil, Prendre un enfant, dans Tarentelle, 1977. 34 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 35 Yves Duteil, Pour les enfants du monde entier, dans Ton Absence, 1987. 36 Francis Cabrel, Tout le monde y pense, dans Sarbacane, 1989. 37 Francis Cabrel, Le monde est sourd, dans Hors Saison, 1999. 38 Francis Cabrel, Assis sur le rebord du monde, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 39 Francis Cabrel, Hors Saison, 1999. 40 Yves Duteil, Les Batignolles, dans Jâattends, 1976. 41 Yves Duteil, Au Parc Monceau, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 42 Yves Duteil, Retour dâAsie, dans Blessures dâenfance, 1990. 43 Yves Duteil, Venise, dans TouchĂ©, 1997. 44 Yves Duteil, Trente ans, dans MĂ©lancolie, 1979. 45 Yves Duteil, Ă mi-chemin de lâexistence, Les Dates anniversaires, Quarante ans, dans Blessures dâenfance, 1990. 46 Yves Duteil, BientĂŽt vingt ans, dans Lignes de vie, 1993. 47 Dans Le soleil sur lâagenda MĂ©lancolie, 1979, la premiĂšre et la deuxiĂšme personnes du singulier dĂ©signent le canteur et la personne aimante / aimĂ©e. Ces pronoms ne disparaissent pas, mais ils alternent trĂšs vite avec le pronom indĂ©fini on ». Ce dernier renvoie Ă chacun dâentre nous, Ă chaque ĂȘtre en particulier, destinateur et destinataire dâun amour rĂ©ciproque, personnages de la chanson et auditeurs confondus. Puisque lâamour est partagĂ©, il sâagit aussi de la premiĂšre personne du pluriel. Puis, cette alternance, ce recours Ă la multiplicitĂ© de rĂ©fĂ©rences de lâindĂ©fini on » se poursuit par de nouvelles apparitions. Le pronom vous » utilisĂ© deux fois peut aussi bien dĂ©sormais renvoyer au canteur de dĂ©part quâĂ tout ĂȘtre anonyme qui sâest identifiĂ©. Le canteur, identitĂ© singuliĂšre, se regarde comme appartenant Ă une globalitĂ©. De mĂȘme, la femme aimante / aimĂ©e est dĂ©signĂ©e ensuite par la troisiĂšme personne elle correspond au personnage de dĂ©part mais aussi Ă toutes les femmes dans cette situation. De ce fait, la reprise finale des premiĂšre et deuxiĂšme personnes superpose presque la voix du canteur Ă la pensĂ©e des auditeurs devenus acteurs de la chanson. Ici, les mĂȘmes pronoms personnels ont donc changĂ© ou plutĂŽt additionnĂ© les rĂ©fĂ©rences. 48 Francis Cabrel, SaĂŻd et Mohamed, dans Quelquâun de lâintĂ©rieur, 1983. 49 Francis Cabrel, Sarbacane tour, 1990. 50 Yves Duteil, Avec les gens de mon village, dans Blessures dâenfance, 1990. 51 Yves Duteil, Les Corses, dans Lignes de vie, 1993. 52 Yves Duteil, Le Silence ou la VĂ©ritĂ©, dans Ton Absence, 1987. 53 Francis Cabrel, Les Passantes Antoine Pol / Georges Brassens, Quand jâaime une fois texte de Richard Desjardins, chanson aussi enregistrĂ©e pour lâassociation Urgence », destinĂ©e Ă collecter des fonds pour la lutte contre le sida, dans Double Tour, 2000. 54 Francis Cabrel, La Fabrique paroles et musique originales de James Taylor, Millworker ; adaptation française de Francis Cabrel / Susy Glespen dans Cabrel public, 1980. 55 Francis Cabrel, Rosie Jackson Browne / D. Miller ; adaptation française de F. Cabrel, dans Sarbacane, 1989. 56 Francis Cabrel, Depuis toujours adaptation française de Iâve been lovinâyou too long de Otis Redding / Jerry Butler, dans Hors Saison, 1999. 57 Francis Cabrel, Sâabriter de lâorage adaptation française de Shelter from the storm de Bob Dylan dans Les beaux dĂ©gĂąts, 2004. 58 Francis Cabrel, NĂ© dans le bayou adaptation française de Born on the bayou de John Fogerty, Madame nâaime pas adaptation française de Mama donât de Cale, Elle mâappartient câest une artiste adaptaion française de She belongs to me de Bob Dylan dans Des roses et des orties, 2008. 59 Yves Duteil, Pour lâamour dâun enfant, dans La Statue dâivoire, 1984. 60 Yves Duteil, Vivre sans vivre texte adaptĂ© de Samba em preludio de Baden Powell et Vinicius de Moraes, dans Sans attendreâŠ, 2001. 61 Lucienne Bozetto-Ditto, Chanson, lieu commun », La Chanson en lumiĂšre, Ă©tudes rassemblĂ©es et prĂ©sentĂ©es par StĂ©phane Hirschi, Colloque international des 24-27 avril 1996 Ă lâUniversitĂ© de Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 1997, p. 272. 62 Francis Cabrel, La cabane du pĂȘcheur, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 63 Francis Cabrel, La belle Debbie, dans Hors Saison, 1999. 64 Quelques chansons comme La Cabane du pĂȘcheur, Samedi soir sur la terre dans lâalbum Ă©ponyme, La belle Debbie Ă©voquent des amours non durables, et TombĂ©e des nues Sans attendreâŠ, 2001 rĂ©flĂ©chit Ă lâexacerbation du dĂ©sir. 65 Lucienne Bozzetto-Ditto, Chanson, lieu commun », op. cit., p. 265 Amour-toujours ? Jacques Lacan ouvrait un jour son sĂ©minaire en disant de sa voix si particuliĂšre Lâamour, lâamour⊠Amour-toujours⊠Tout juste bon pour faire des chansonnettes⊠» propos rapportĂ© par Jean-Louis Cavalier, producteur Ă France-Culture, qui assistait Ă ce sĂ©minaire Surprise trouver quelques exemples de cette rime ne va pas sans difficultĂ©. LâidĂ©e de lâamour Ă©ternel est sans doute prĂ©sente dans une tradition trĂšs ancienne de lâamour-souffrance depuis le Moyen-Ăge et le pĂ©trarquisme, mais cet amour-toujours du locuteur se heurte Ă un amour-jamais en ce qui touche la rĂ©ponse et la concrĂ©tisation, et la rime nâintervient guĂšre. Dans la chanson contemporaine, elle peut relever de la foi. [âŠ] quand elle apparaĂźt, la rime est en gĂ©nĂ©ral affectĂ©e, voire dĂ©mentie, par le contexte [âŠ] Amour illusion, amour dâun moment. Il semble alors que le sourire ironique sur amour-toujours » soit en fait un lieu commun de la critique, et dâune critique assez lointaine de la rĂ©alitĂ© chansonniĂšre. Bien sĂ»r, [âŠ] dans la production contemporaine, Renaud, Cabrel, Duteil chantent les amours durables. » 66 Le retour de la mĂȘme ligne mĂ©lodique dĂ©coupe les dix strophes de ClĂ©mentine et LĂ©on La Statue dâivoire, 1984 en cinq actes. Lâobservation de ce schĂ©ma narratif fait entrer lâauditeur dans une progression connue. La narration de cette histoire personnelle prend ainsi des apparences de conte et en perd sa singularitĂ©. 67 Yves Duteil, Autour dâelle, dans TouchĂ©, 1997. 68 StĂ©phane Hirschi, Jacques Brel, Chant contre silence, Paris, Nizet, 1995, PrĂ©ambule », p. 8. 69 Yves Duteil, Octobre, dans Samedi soir sur la terre, 1994. 70 Yves Duteil, LâĂcritoire, dans lâalbum Ă©ponyme, 1974. 71 Yves Duteil, Sur une mappemonde, dans La Statue dâivoire, 1984. 72 Yves Duteil, Les Choses quâon ne dit pas, dans Ăa nâest pas câquâon fait qui compte, 1981. 73 Yves Duteil, ApprendreâŠ, dans Sans attendreâŠ, 2001. 74 Yves Duteil, Yen Ibid. 75 Yves Duteil, LâIle de Toussaint Ibid. 76 Au cours dâun concert, au centre culturel de Papeete, Francis Cabrel interprĂšte pour la premiĂšre fois en public La Dame verte. Cette chanson dĂ©nonce lâutilisation de lâĂ©nergie nuclĂ©aire et nâest jamais parue. Face aux cadres de lâarmĂ©e prĂ©sents dans le public, est ajoutĂ©e au tour de chant, cette chanson Ă©crite Ă la suite de contestations liĂ©es Ă lâinstallation de la centrale atomique de Golfech, dans le sud de la France, Ă quelques kilomĂštres dâAstaffort, son village. Dans ce contexte, en plein cĆur du Pacifique oĂč lâhĂ©gĂ©monie nuclĂ©aire française est dĂ©criĂ©e de la part de tous les pays voisins dont la Nouvelle-ZĂ©lande et lâAustralie, ainsi que dâune partie de la population tahitienne, le chanteur apporte une variante Ă son tour de chant. La chanson a une rĂ©sonance. Auteur UniversitĂ© de Valenciennes
Francis Cabrel est un auteur-compositeur-interprĂšte français, un des grands classiques des artistes chantĂ©s et rechantĂ©s au KaraokĂ©. Il Ă©crit et interprĂšte de la musique depuis plus de 40 ans, et ses chansons sont parfaites pour le karaokĂ© ! Dans ce billet de blog, nous allons Ă©numĂ©rer les meilleures chansons de Francis Cabrel que vous pourrez chanter lors de votre prochaine soirĂ©e karaokĂ©. Câest parti ! Je lâaime Ă mourir 1979Petite Marie 1977Je tâaimais, je tâaime, je tâaimerai 1994La cabane du pĂȘcheur 1994La dame de Haute-Savoie 1980Encore et encore 1985Dâautres chansons trĂšs connues de Francis Cabrel Je lâaime Ă mourir 1979 âJe lâaime Ă mourirâ de Francis Cabrel est une chanson dâamour dâune beautĂ© envoĂ»tante qui a conquis le cĆur des auditeurs du monde entier. Les paroles racontent lâhistoire dâun homme profondĂ©ment amoureux dâune femme, qui ferait tout pour la rendre heureuse. La mĂ©lodie simple mais puissante parle de la force de lâamour et des limites que nous sommes prĂȘts Ă franchir pour lâexprimer. La chanson a Ă©tĂ© reprise par de nombreux artistes, mais câest la version de Cabrel qui reste la plus apprĂ©ciĂ©e. Avec son message intemporel dâamour et de dĂ©votion, âJe lâaime Ă mourirâ restera certainement lâune des chansons prĂ©fĂ©rĂ©es pendant de nombreuses annĂ©es. Petite Marie 1977 âPetite Marieâ est une chanson de lâauteur-compositeur-interprĂšte français Francis Cabrel. Elle est sortie en 1977. La chanson parle dâune jeune fille nommĂ©e Marie, de son amour pour elle, dâĂ©toiles. Une superbe chanson pour un karaokĂ© Ă©mouvant. Je tâaimais, je tâaime, je tâaimerai 1994 âJe tâaimais, je tâaime, je tâaimeraiâ de Francis Cabrel est une belle chanson dâamour qui est devenue populaire dans de nombreux pays du monde. Les paroles racontent lâhistoire dâun homme qui est profondĂ©ment amoureux dâune femme et qui promet de lâaimer pour toujours. La simplicitĂ© des paroles et la beautĂ© de la mĂ©lodie font de cette chanson une expression classique de lâamour. Ă bien des Ă©gards, elle capture lâessence de ce que signifie ĂȘtre amoureux. Câest une expression intemporelle de lâamour qui parle au cĆur. La cabane du pĂȘcheur 1994 âLa Cabane du PĂȘcheurâ est une chanson de Francis Cabrel. La chanson parle dâune fille qui a perdu lâamour de sa vie et qui rencontre un pĂȘcheur qui cherche Ă la rĂ©conforter. Lâaccompagnement acoustique simple donne un air dâauthenticitĂ© Ă la chanson, renforçant son impact Ă©motionnel. âLa cabane du pĂȘcheurâ est une chanson magnifique et Ă©mouvante qui rĂ©sonnera certainement chez tous La dame de Haute-Savoie 1980 Il y a quelque chose dans la chanson âLa dame de Haute-Savoieâ de Francis Cabrel qui vous donne envie de faire vos valises et de partir Ă la montagne. Peut-ĂȘtre est-ce la mĂ©lodie simple et belle, ou la façon dĂ©contractĂ©e dont Cabrel chante quâil se rĂ©fugie en Haute-Savoie quand tout est difficile. Quelle que soit la raison, cette chanson a le don dâamĂ©liorer mĂȘme les situations les plus stressantes. Et nâest-ce pas ce dont nous avons tous besoin en ce moment ? Une chance dâĂ©chapper Ă la routine quotidienne et de profiter dâun peu de temps dans la nature. Et si vous ne pouvez pas vous rendre en Haute-Savoie, fermez les yeux et Ă©coutez Cabrel chanter ce coin idyllique du monde. Dans tous les cas, vous vous sentirez vite mieux. Encore et encore 1985 Encore et encoreâ de Francis Cabrel est une chanson obsĂ©dante sur la perte et la solitude. Les paroles racontent lâhistoire dâune femme qui a du mal Ă accepter la fin dâune relation. Elle est hantĂ©e par les souvenirs de son ancien amant, et se sent perdue et seule sans lui. La chanson parle du sentiment dâisolement qui peut survenir aprĂšs une sĂ©paration, et de la façon dont le passĂ© peut ressembler Ă un rĂȘve. La voix est puissante et Ă©motive, et transmet la douleur profonde du protagoniste. La chanson est Ă la fois dĂ©chirante et belle, et elle est sĂ»re de rĂ©sonner avec toute personne qui a dĂ©jĂ connu lâamour et la perte. Dâautres chansons trĂšs connues de Francis Cabrel Ma place dans le traficLâencre de tes yeuxSarbacaneCâest Ă©critOctobreLes murs de poussiĂšreLa corridaQuand jâaime une fois, jâaime pour toujoursSamedi soir sur la TerreLâencre de tes yeuxIl faudra leur direCâĂ©tait lâhiverAssis sur le rebord du mondeRĂ©pondez-moiSi tu la croises un jourLa robe et lâĂ©chelleElle Ă©coute pousser les fleursJe pense encore Ă toiLâarbre va tomberMadame nâaime pasLes chemins de traverseDes hommes pareilsLes passantesCarte postaleLe chĂȘne liĂšgeAnimalSaĂŻd et MohamedTout le monde y penseLes chevaliers catharesLa fille qui mâaccompagneBonne nouvelleHors-saisonPresque rien Vous pourriez ĂȘtre Ă©galement intĂ©ressĂ© par les articles suivants Les plus belles chansons de Jacques Brel pour le KaraokeLes plus belles chansons de Georges Brassens pour le KaraokĂ©
chanson la dame de haute savoie parole