đ 2 Boulevard Des Anglais Aix Les Bains
Vouscherchez un professionnel domiciliĂ© boulevard des anglais Ă Aix-les-Bains ? Toutes les sociĂ©tĂ©s de cette voie sont rĂ©fĂ©rencĂ©es sur lâannuaire Hoodspot ! Pour Ă©tendre votre recherche Ă toute cette ville, vous pouvez aussi consulter l'annuaire des entreprises Ă Aix-les-Bains. Voir toutes les adresses . Trier par. Voir toutes les adresses. Filtrer par. activitĂ©.
71Boulevard des Anglais, 73100 Aix-les-Bains +33 6 37 50 36 45 Convivial, confortable et chaleureux, votre centre de formation de massage est situé à Aix-les-Bains. pour plus d'informations merci de nous contacter .
AoĂ»t2022 - Prix immobilier au m2 Rue des Fontaines (Aix-les-Bains 73100) et estimation de votre bien immobilier, maison ou appartement, Rue des Fontaines en aoĂ»t 2022. Cote effiCity et Ă©volution du marchĂ© immobilier Rue des Fontaines (Aix-les-Bains 73100). Prix moyen au mĂštre carrĂ© : 3100 âŹ/m2 (AoĂ»t 2022).
Chambredes Notaires des Alpes de Haute de Provence Chambre des Notaires des Alpes Maritimes Chambre dĂ©partementale des Notaires du Bouches du RhĂŽne Chambre des Notaires du Var âŠ; Annonces immobiliĂšres
Juillet2022 - Prix immobilier au m2 Boulevard de Chantemerle (Aix-les-Bains 73100) et estimation de votre bien immobilier, maison ou appartement, Boulevard de Chantemerle en juillet 2022. Cote effiCity et Ă©volution du marchĂ© immobilier Boulevard de Chantemerle (Aix-les-Bains 73100). Prix moyen au mĂštre carrĂ© : 5520 âŹ/m2 (Juillet 2022).
Descriptif: Boulevard Des Anglais, 73100 Aix-les-Bains. Enfin, lâaĂ©roport le plus proche est Megeve-megeve situĂ© Ă 41,35 km de Boulevard Des Anglais, 73100 Aix-les-Bains .
Campingde ville situĂ© Ă 300m du lac du Bourget, 1.5km du centre ville d'Aix-les-Bains et 2km des thermes. Familial, simple, chaleureux et propre. âą Dans maison rĂ©novĂ©e des annĂ©es 50. âą MeublĂ© sur deux Ă©tages de 75mÂČ+ terrasse. âą PiĂšce principale avec canapĂ© clic-clac et cuisine ouverte. âą 2 chambre avec lit 140. âą Salle d
VenteAppartement Boulevard des anglais Aix les bains 73100. Aix les bains APPARTEMENT T3 DE 68m2 DANS UNE RESIDENCE DE STANDING DE 7 LOGEMENTS AVEC VUE LAC . TERRASSE ET JARDIN DE 110m2 . GRANDE PIECE A VIVRE DE 38m2 . PROGRAMME LIVRE EN DERNIERS LOTS !Muriel Glatigny Agence ChĂąlets et
Vouscherchez un professionnel domiciliĂ© 85 Boulevard Des Anglais Ă Aix-les-Bains ? Toutes les sociĂ©tĂ©s Ă cette adresse sont rĂ©fĂ©rencĂ©es sur lâannuaire Hoodspot !
2Jd6O. Appartement jacuzzi hammam sauna rez de chausOFFRE pour 2 personnes Ă Voglans52 mÂČ, 1 chambre1500 ⏠par semaineGĂźte d'exception dans une maison Ă Voglans entre ChambĂ©ry Ă 8 kilomĂštres capitale et Aix Les Bains Ă 6 kilomĂštres cure thermale en Savoie Ă 15 kilomĂštres de Challes Les eaux cure thermale Ă 20 kilomĂštres de la station de ski Le Revard, LaâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerStudio au 2Ăšme et dernier Ă©tage dans maisonOFFRE SPĂCIALE103Appartement pour 2 personnes Ă Voglans25 mÂČ, 1 chambre500 ⏠par semaineStudio complet Ă Voglans indĂ©pendant meublĂ© et Ă©quipĂ©, au 2Ăšme et dernier Ă©tage de notre maison, balcon au sud, quartier tranquille, volet roulant. 25 mÂČ avec sa kichenette, douche, lavabo et wc tĂ©lĂ©vision 280 chaines, canal +, netflix, internet,âŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerChalet coquet Entre 2 Lacs au pour 7 personnes Ă Saint-FĂ©lix35 mÂČ, 2 chambres230 ⏠à 630 ⏠par semaineParticulier loue 2 coquets chalets T3 trĂšs calme au coeur du village Ă 100 m des commerces, 4 vrai couchages + 2 d'appoint dans le canapĂ©-lit ; terrasse abritĂ©e plein Sud entiĂšrement neuf et Ă©quipĂ© four, micro-ondes, lave-linge, douche, wifi,âŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerLe revard. Mont Blanc pour 5 personnes Ă Pugny-Chatenod50 mÂČ, 1 chambre420 ⏠à 650 ⏠par semaineStation de ski du Revard- Superbe appartement de 50mÂČ, idĂ©al pour 4/5 personnes, situĂ© au deuxieme etage de l'ancien palace Grand Hotel Plm», en plein centre de la station de ski du Revard. Grand sejour avec coin repas, coin repos et coinâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerLe Chatox Holiday Chalet103Chalet pour 6 personnes au ChĂątelard108 mÂČ, 4 chambres974 ⏠à 1380 ⏠par semaineLe Chatox alpine chalet - discounts on price for couples and families of four or less, just ask ! Le Chatox, is situated on a hillside on the outskirts of the village of Le Chatelard in the heart of the Massif des Bauges regional park. It enjoysâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerGites le Moulin 'Lanchette' avec pour 11 personnes Ă La CompĂŽte90 mÂČ, 3 chambres1325 ⏠à 1425 ⏠par semaineGĂźte grand confort, appartements de 90 mÂČ avec 3 chambres, pouvant accueillir jusqu'Ă 11 personnes, cheminĂ©e avec bois fournis. Terrasse pour la belle saison avec salon de jardin. Dans une ancienne grange entiĂšrement rĂ©novĂ©e entre 'Le chĂątelard'âŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerEntre lacs et montagnes dans maison + pelouseNOUVEAUMaison pour 5 personnes Ă Cusy70 mÂČ, 2 chambres400 ⏠à 550 ⏠par semaineEntre lac et montagnes, au cĆur du parc des Bauges, location dans maison de campagne au 1er Ă©tage avec vue sur les montagnes et cour privĂ©e. A 20 km d'Annecy et 15 km d'Aix-les-Bains, le village de Cusy dispose de tous les commerces boulangerieâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerGite le Moulin Rochette adaptĂ© pour 11 personnes Ă La CompĂŽte90 mÂČ, 3 chambres1325 ⏠à 1425 ⏠par semaineLe Rochette un appartement duplex de 90 mÂČ en rez de jardin avec terrasse plein sud, Ambiance chaleureuse avec un mobilier savoyard, 3 chambres, 2 salles de bains. Les lits peuvent ĂȘtre prĂ©parĂ©s en double ou en simple selon votre choix. AccĂšsâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerGite du chat noir1013Appartement pour 2 personnes Ă CeyzĂ©rieu35 mÂČ, 1 chambre300 ⏠par semaineGite tous confort indĂ©pendant dans maison du propriĂ©taire. Proche commerces local. Parking privĂ© dans cour - Grande terrasse amĂ©nagĂ©e - Nombreux sites aux alentours a visiter - Draps couette etc⊠fournie ainsi que serviettes de toilette, sĂšcheâŠSituĂ© Ă 21 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerGite de pour 15 personnes Ă Myans250 mÂČ, 5 chambres1900 ⏠à 2700 ⏠par semaineUne maison de MaĂźtre nichĂ©e aux pieds des Parcs Naturels RĂ©gionaux des Bauges et de la Chartreuse, territoires prĂ©servĂ©s, pour de magnifiques promenades et randonnĂ©es d'exception. Dans le bourg de Myans, Ă 10 km de ChambĂ©ry et 20 km du lac duâŠSituĂ© Ă 21 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerCabane pour 4 personnes au ChĂątelard13 mÂČ, 1 chambre574 ⏠par semaineOffrez-vous un sĂ©jour dans une cabane perchee sur un chĂȘne centenaire. A l'image du camping qui l'accueille, la cabane entiĂšrement isolĂ©e avec double vitrage et chauffage offre un confort exceptionnel sur 30mÂČ. A l'intĂ©rieur, vous profiterezâŠSituĂ© Ă km d'Aix-les-BainsFavoriComparerGĂźte de la Cab' pour 4 personnes Ă Belley70 mÂČ, 2 chambres380 ⏠à 520 ⏠par semaineA Belley capitale du Bugey et son patrimoine culturel et gastronomique. Le gĂźte de la Cab'anerie est un endroit calme et ressourçant, avec toutes les commoditĂ©s ; Ă 4 km de la Via RhĂŽna, Ă 1 km du Centre Hospitalier, Ă 2 km du centre ville etâŠSituĂ© Ă 20 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerChez Belette101Maison pour 4 personnes Ă Aiguebelette-le-Lac75 mÂČ, 2 chambres750 ⏠à 950 ⏠par semaineEn pleine nature avec jardin de 6000 mÂČ et piscine d'eau salĂ©e chauffĂ©e par panneaux solaires, en lisiĂšre de forĂȘt et dominant le lac avec vue superbe sur un site lacustre magnifique. Lieu idĂ©al pour amateurs de calme et de sĂ©rĂ©nitĂ©, de photographieâŠSituĂ© Ă 21 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerEntre Lac et pour 10 personnes Ă Faverges-Seythenex170 mÂČ, 4 chambres931 ⏠à 1569 ⏠par semaineEntre lac et montagnes â CĂŽtĂ© Bauges - Ă 20 km d'Annecy - SituĂ© dans un corps de ferme rĂ©cemment rĂ©novĂ©, notre gite CĂŽtĂ© Bauges » allie le charme de l'ancien et le confort du contemporain, au cĆur d'un cadre idĂ©al pour vos vacances et vosâŠSituĂ© Ă 28 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerEntre lac et pour 8 personnes Ă Faverges-Seythenex140 mÂČ, 3 chambres639 ⏠à 1086 ⏠par semaineEntre lac et montagnes, La Belle Etoile Ă 4 km du lac d'Annecy. IdĂ©alement situĂ©s dans le massif des Bauges entre le lac d'Annecy et les autres massifs des Savoie Aravis, Beaufortain, Tarentaise, Maurienne dans un corps de ferme rĂ©cemmentâŠSituĂ© Ă 28 km d'Aix-les-BainsFavoriComparerEntre lac et montagnes - la pour 6 personnes Ă Doussard90 mÂČ, 3 chambres491 ⏠à 899 ⏠par semaineEntre Lac et Montagnes - La Sambuy - Joli appartement mansardĂ© dans un corps de ferme rĂ©novĂ© en 2019. IdĂ©alement situĂ© entre Annecy et les stations de ski 10 km de la Sambuuy, Ă moins d'1h de la Clusaz et Ă 5min du lac d'Annecy !. Au dernierâŠSituĂ© Ă 28 km d'Aix-les-BainsFavoriComparer
Fig. 1. PublicitĂ© de la Compagnie PLM pour le Mont-Revard, fin XIXe siĂšcle. Reproduction dâune affiche du PLM, avec lâaimable autorisation de Wagons-Lits Diffusion, tous droits rĂ©servĂ©s. BaignĂ©e par les eaux du lac du Bourget, la ville thermale dâAix-les-Bains, symbolisĂ©e sur cette image par son parc thermal occupant gĂ©nĂ©reusement lâespace urbain, sâĂ©tire au pied du Revard, accessible grĂące au chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre vantĂ© par cette rĂ©clame. Câest bien lâidĂ©e dâun lieu situĂ© Ă la confluence des eaux thermales, de la montagne et de lâeau douce, que popularise cette affiche de la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e Ă la fin du XIXe siĂšcle fig. 1. Fig. 2. Carte de localisation. CĂ©rĂ©za, AndrĂ©. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. SituĂ©e en Savoie, la ville dâAix-les-Bains, implantĂ©e sur des sources thermales, est bordĂ©e Ă lâouest par le lac du Bourget, plus grand lac naturel de France aprĂšs le lac LĂ©man, et se dĂ©veloppe Ă lâest sur les balcons du massif des Bauges couronnĂ© par le Mont-Revard culminant Ă 1545 mĂštres dâaltitude fig. 2. La topographie de la partie est de la ville, comprenant le centre historique, est ainsi marquĂ©e par une importante dĂ©clivitĂ© est-ouest, tandis que celle de la partie ouest se caractĂ©rise par un terrain relativement plat fig. 3. Avec 30 000 curistes accueillis en 2012, Aix-les-Bains est actuellement la troisiĂšme station thermale de France, spĂ©cialisĂ©e dans le traitement des rhumatismes et des maladies oto-rhino-laryngologiques. Elle bĂ©nĂ©ficie du label France Station Nautique accordĂ©e Ă trente-six villes en France. Le Revard, reliĂ© Ă la FĂ©claz, constitue aujourdâhui le plus grand domaine de ski nordique de France1. Fig. 3. Aix-les-Bains, entre lac du Bourget et massif des Bauges. © Archives municipales dâAix-les-Bains. LâintĂ©rĂȘt pour les eaux thermales, pour la montagne et pour les bords de lac, ainsi que la mise en valeur de ces ressources, ont cependant Ă©tĂ© rythmĂ©s par des chronologies diffĂ©rentes. Les formes de villĂ©giature qui y sont liĂ©es nâont donc pas Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©es avec la mĂȘme importance dans lâarchitecture et lâurbanisme aixois. Depuis la fin du XVIIIe siĂšcle, câest le thermalisme qui marque sans conteste le plus fortement le territoire dans ses dimensions Ă©conomiques, sociales, urbaines et architecturales. Sous son impulsion, climatisme, sports dâhiver et activitĂ©s balnĂ©aires connaissent un dĂ©veloppement convergent dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. A partir du dĂ©but du XIXe siĂšcle, la station thermale aixoise se mue progressivement en vĂ©ritable ville dâeaux. QualifiĂ©e par ailleurs de station mondaine » Ă partir de 1880, elle est frĂ©quentĂ©e par des baigneurs et des Ă©trangers ». Ces deux formules, employĂ©es dans les archives, permettent de mieux cerner lâambiance des lieux2. Baigneurs et Ă©trangers » peuvent ĂȘtre assimilĂ©s Ă ceux que lâon nomme aujourdâhui les curistes et les touristes, et qualifiait jusquâau milieu du XXe siĂšcle, les personnes suivant une cure, accompagnĂ©es de leur entourage, ainsi que les simples villĂ©giateurs3. Les uns comme les autres Ă©taient animĂ©s entre autre par le dĂ©sir de voir et de se faire voir dans la station mondaine ». A cĂŽtĂ© des contraintes imposĂ©es par la cure et des agrĂ©ments offerts par la ville de plaisirs, baigneurs et Ă©trangers visitent les espaces naturels environnant Aix. En 1816, câest en la sauvant dâune noyade dans le lac du Bourget que Lamartine rencontre Julie Charles, alias Elvire. La popularitĂ© de ces lieux, encouragĂ©e par le dĂ©veloppement du Romantisme et du goĂ»t pour le pittoresque, est assurĂ©e par leur promotion dans les guides touristiques Ă©ditĂ©s tout au long du XIXe siĂšcle. De lâintĂ©rĂȘt des baigneurs et des Ă©trangers, relayĂ© par les guides, naĂźt un attrait croissant chez les Ă©lites politiques et Ă©conomiques de la ville, dominĂ©es par les mĂ©decins et les hĂŽteliers, pour ces espaces dont lâamĂ©nagement et la mise en valeur sont alors perçus comme des moyens permettant le dĂ©veloppement de la ville et le maintien de son rang dans le contexte concurrentiel entre stations mondaines. Si les premiers amĂ©nagements du Revard et des bords de lac sont donc directement liĂ©s au thermalisme, le dĂ©veloppement de ces espaces acquiert cependant progressivement une logique propre et autonome. Le dĂ©veloppement de la ville autour du thermalisme Par sa longĂ©vitĂ©, par lâampleur de son dĂ©veloppement, par ses Ă©volutions et par ses promoteurs, le thermalisme a modelĂ© lâĂ©conomie, la sociologie, lâurbanisme et lâarchitecture de la ville. Retracer lâhistoire de lâĂ©tablissement thermal permet de dessiner les principales Ă©volutions de la station et de mettre en lumiĂšre ses singularitĂ©s. La premiĂšre particularitĂ© rĂ©side dans lâexistence de bains romains dĂšs lâAntiquitĂ©, attestĂ©e par la prĂ©sence de vestiges situĂ©s aujourdâhui au cĆur de lâĂ©tablissement thermal. En effet, et cela constitue une autre singularitĂ© du thermalisme aixois, le bĂątiment des thermes, construit Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, agrandi et modifiĂ© au cours des XIXe et XXe siĂšcles, a bĂ©nĂ©ficiĂ© jusquâĂ rĂ©cemment dâune implantation sĂ©culaire dictĂ©e notamment par la proximitĂ© des griffons, câest-Ă -dire des points dâĂ©mergence des sources thermales. Les principales phases de dĂ©veloppement de la ville peuvent se lire Ă travers les grandes campagnes dâagrandissement de lâĂ©tablissement thermal puisque chacune dâentre elles a entraĂźnĂ© des amĂ©nagements urbains ainsi que la construction de lieux dĂ©diĂ©s Ă la villĂ©giature. Le dĂ©marrage du thermalisme la construction du BĂątiment royal des Bains Fig. 4. Le BĂątiment royal des Bains. Deroy et Muller. Vers 1855. © Archives municipales dâAix-les-Bains. La construction du BĂątiment royal des Bains en 1783, Ă lâinitiative du roi Victor AmĂ©dĂ©e III, signe le redĂ©marrage du thermalisme aixois, tombĂ© en sommeil depuis le IVe siĂšcle. Ce bĂątiment dâarchitecture classique se compose de deux ailes en saillie encadrant un corps central marquĂ© dâun ordre colossal couronnĂ© dâun fronton fig. 4. A la suite de lâĂ©dification du bĂątiment thermal, la Ville crĂ©e une promenade pour les baigneurs, baptisĂ©e promenade du Gigot, adoptant la forme dâune fourche et situĂ©e en dehors des murs de la citĂ©. Devenue aujourdâhui la rue de GenĂšve, cette artĂšre constitue la principale rue commerçante de la ville et un axe de circulation important. La premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle voit lâouverture de plusieurs pensions et hĂŽtels, installĂ©s dans des bĂątiments prĂ©existants, pour accueillir les villĂ©giateurs. A lâimage des pensions Perrier et Bocquin, disparues, les tĂ©moignages de ces Ă©tablissements ne sont cependant conservĂ©s bien souvent que dans les archives. A cĂŽtĂ© de ces modestes Ă©quipements, dâautres formes dâhĂ©bergement pour un autre type de clientĂšle voient le jour. Le dĂ©but du XIXe siĂšcle est en effet Ă©galement marquĂ© par les premiĂšres villĂ©giatures aristocratiques. La villa Chevalley, implantĂ©e au-dessus et Ă quelques encablures de lâĂ©tablissement thermal, a accueilli les sĂ©jours des membres de la famille impĂ©riale napolĂ©onide puis ceux de la famille royale sarde. Cette villa datant de la fin du XVIIe siĂšcle Ă©tait Ă©galement apprĂ©ciĂ©e pour ses jardins, souvent citĂ©s dans les guides touristiques jusquâĂ la fin du XIXe siĂšcle. Le chalet de Solms, bĂąti en 1853 Ă lâinitiative dâAlexis de Pomereu pour Marie de Solms exilĂ©e Ă Aix-les-Bains, constitue un autre bel exemple de ces villĂ©giatures aristocratiques fig. 5. Fig. 5. Chalet de Marie de Solms. Fouger, François. 2006. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. ComplĂ©ment de la ville thermale, la ville de plaisirs Ă©merge en 1824 avec la crĂ©ation dâun cercle, soit un lieu de rencontres, dâĂ©changes et de jeux dĂ©diĂ© aux villĂ©giateurs. InstallĂ© dâabord dans le chĂąteau des marquis dâAix, le cercle commandite la construction dâun casino en 1849 Ă lâarchitecte Charles Pellegrini. Bien quâimplantĂ© Ă lâextĂ©rieur des remparts de la ville, le casino Grand-Cercle se situe Ă proximitĂ© du BĂątiment royal des Bains. LâĂ©tablissement est aujourdâhui toujours en activitĂ© et le bĂątiment qui lâabrite a fait lâobjet de plusieurs campagnes dâagrandissement et dâembellissement jusquâĂ rĂ©cemment fig. 6. Fig. 6. Le casino Grand-Cercle. Fouger, François. 2009. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. Lâimpulsion donnĂ©e au thermalisme par NapolĂ©on III lâachĂšvement des thermes Pellegrini Dans les annĂ©es 1850, lâĂ©tablissement thermal fait lâobjet dâun projet dâagrandissement important menĂ© par lâarchitecte du casino Grand-Cercle, Charles Pellegrini. Mais, faute dâargent, le chantier est arrĂȘtĂ© en 1858. La visite de NapolĂ©on III en Savoie en 1860, suite au rattachement de lâancien duchĂ© Ă la France, sâavĂšre dĂ©cisive puisque lâempereur accepte de financer lâachĂšvement du chantier en Ă©change de la nationalisation des sources et de lâĂ©tablissement thermal. Les thermes Pellegrini prennent place devant le BĂątiment royal des Bains dont ils masquent dĂ©sormais la façade principale4. Leur prĂ©sence sur la rue se caractĂ©rise par une Ă©lĂ©vation nĂ©oclassique, rythmĂ©e de trois grandes baies en plein cintre donnant accĂšs au hall dâaccueil central fig. 7. Fig. 7. Façade des thermes Pellegrini. Fouger, François. 2004. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. Le rattachement de la Savoie Ă la France, la nouvelle ampleur donnĂ©e Ă lâĂ©tablissement de bains, lâarrivĂ©e du chemin de fer Ă Aix et la construction dâune gare Ă proximitĂ© du centre ville, donnent une impulsion dĂ©cisive au dĂ©veloppement de la ville. Une vĂ©ritable fiĂšvre constructive sâempare alors de la station, se traduisant par lâamĂ©nagement de nouveaux Ă©quipements et lâĂ©rection dâhĂŽtels, de palaces et de villas rivalisant dâostentation et de luxe. LâEtat, dĂ©sormais propriĂ©taire des thermes, et le conseil municipal, constatant lâabsence dâun lieu de promenade dĂ©diĂ© aux baigneurs, dĂ©cident la crĂ©ation dâun parc thermal en 1865 dans le clos du chĂąteau des marquis dâAix. FrĂ©quentĂ© dĂšs le deuxiĂšme quart du XIXe siĂšcle par les baigneurs et les Ă©trangers du fait de sa proximitĂ© avec les thermes et avec le chĂąteau investi par le cercle Ă partir de 1824, ce lieu mondain semblait tout dĂ©signĂ©. Lâarchitecte Samuel Revel, chargĂ© dâĂ©laborer le dessin du parc, propose celui dâun jardin anglais propice Ă la dĂ©ambulation fig. 8. Fig. 8. Dessin du parc thermal par Samuel Revel. 1869. © Archives dĂ©partementales de la Savoie. A lâinverse, malgrĂ© la prĂ©sence dâun casino, Alphonse Mottet crĂ©e un second Ă©tablissement de spectacles et de jeux appelĂ© la Villa des Fleurs, inaugurĂ© en 1879 fig. 9. IncendiĂ© dans les annĂ©es 1950 puis dĂ©moli, ce casino Ă©tait logĂ© dans une villa existante progressivement transformĂ©e et embellie entre 1880 et 1910 pour accueillir notamment un théùtre, une salle de baccara, une scĂšne de music-hall, un restaurant, une salle des petits chevaux et des salons de lecture. A la fin du XIXe siĂšcle, la concurrence entre les deux casinos Grand-Cercle et Villa des Fleurs, dâautant plus manifeste que les Ă©tablissements Ă©taient voisins, Ă©tait perçue par lâhistorien Mouxy de Loche comme le creuset dâune saine Ă©mulation. La rivalitĂ© de ces deux Cercles, qui se touchent et offrent au public les mĂȘmes attraits, les mĂȘmes plaisirs, nâa pas eu jusquâĂ prĂ©sent dâinconvĂ©nients, au contraire ; cet assaut pour faire mieux que son voisin, cette concurrence, en quelque sorte, a beaucoup contribuĂ© Ă la prospĂ©ritĂ© dâAix »5. Fig. 9. Villa des Fleurs. Fin XIXe siĂšcle. © Archives municipales dâAix-les-Bains. Alors que les pensions et les hĂŽtels de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle avaient investi des bĂątiments prĂ©existants, les Ă©tablissements ouverts dans la seconde partie du siĂšcle donnent lieu Ă de nouvelles constructions6. Les premiers grands hĂŽtels sont bĂątis au centre ville voir fig. 2. Le Grand HĂŽtel dâAix, achevĂ© en 1857, sâinstalle entre le casino Grand-Cercle et les thermes. Premier grand hĂŽtel Ă©difiĂ© dans la ville, il sâagit Ă©galement du premier hĂŽtel Ă atrium Ă Aix-les-Bains7. Lâarchitecture intĂ©rieure dâun hĂŽtel Ă atrium sâarticule autour dâun premier niveau dĂ©diĂ© aux espaces dâaccueil et dâĂ©tages occupĂ©s par des chambres donnant sur un atrium central Ă©clairĂ© dâune verriĂšre zĂ©nithale. A la fin du XIXe siĂšcle, villas et palaces investissent les points hauts de la ville situĂ©s Ă lâouest, de maniĂšre Ă jouir de lâensoleillement et du paysage donnant sur la colline de Tresserve, le lac et le massif de lâEpine. CommanditĂ©s par Gaudens Rossignoli, les trois palaces Rossignoli, Splendide, Excelsior et Royal, sont bĂątis entre 1884 et 1914 sur les hauteurs de la ville fig. 10. Bien que les programmes soient identiques, les deux architectes suisses Antoine Gouy et Alfred Olivet proposent en lâespace de vingt ans des architectures diffĂ©rentes pour chacun de ces trois hĂŽtels. Splendide 1884, Excelsior 1906 et Royal 1914 ne se ressemblent pas. Sur les hauteurs de la ville, les palaces et les grands hĂŽtels voisinent avec de nombreuses villas dont les plus impressionnantes se concentrent dans le secteur appelĂ© Les Coteaux voir fig. 2. La villa Nirvana, bĂątie en 1897 pour lâamĂ©ricain Chapin Chester William en villĂ©giature Ă Aix, se situe sur lâun des points les plus hauts de la ville. MalgrĂ© cet emplacement privilĂ©giĂ©, cette villa prĂ©sente un belvĂ©dĂšre permettant de jouir de la vue et officiant comme un signal. De mĂȘme, le chĂąteau de Kandy, Ă©difiĂ© en 1895 par lâarchitecte parisien Edouard Lewicki, revĂȘt une silhouette imposante fig. 11. Fig. 10. Palaces Rossignoli. Vers 1920. © Archives municipales dâAix-les-Bains. Fig. 11. ChĂąteau de Kandy. Fouger, François. 2007. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. Lâune des architectures les plus Ă©tonnantes de la ville reste pourtant le chĂąteau de la Roche-du-Roi. VĂ©ritable folie, cette construction est dessinĂ©e par lâarchitecte Jules Pin pour Jean ArchiprĂȘtre, commanditaire de plusieurs villas implantĂ©es Ă proximitĂ© du chĂąteau. LâĂ©difice est achevĂ© en 1900 aprĂšs trois annĂ©es de travaux. Lâimplantation du bĂątiment, situĂ© en hauteur sur une parcelle trĂšs pentue, a nĂ©cessitĂ© de trĂšs importants travaux de terrassement. Cette villa de plan rectangulaire cantonnĂ©e de tourelles circulaires coiffĂ©es de dĂŽmes adopte un style plus quâĂ©clectique. Visible depuis de nombreux lieux dans la ville, le chĂąteau de la Roche-du-Roi a suscitĂ© la curiositĂ© comme lâattestent les nombreuses cartes postales qui le reprĂ©sentent fig. 12. Fig. 12. ChĂąteau de la Roche-du-Roi. DĂ©but XXe siĂšcle. © Archives municipales dâAix-les-Bains. Le boulevard lui donnant accĂšs constitue par ailleurs un bon exemple de lâĂ©volution des promenades des Coteaux, investies par les villĂ©giateurs pour la dĂ©ambulation ou pour lâhabitation et progressivement transformĂ©es en voies urbaines afin de desservir les nombreuses villas sây Ă©tant installĂ©es. Lâappellation boulevard » pour une voierie peu large, ainsi que des noms tels que boulevard des Anglais » ou bien boulevard de Paris », montrent bien la volontĂ© dâexprimer lâaura de la station mondaine qui connaĂźt un vĂ©ritable essor Ă partir de 1880. Le grand chantier des annĂ©es 1930 les thermes PĂ©triaux Au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, la direction des thermes manifeste la volontĂ© dâagrandir lâĂ©tablissement thermal avec lâambition dâen faire le plus luxueux dâEurope afin de relancer lâactivitĂ©. Les travaux dâextension menĂ©s par lâarchitecte dĂ©partemental Roger PĂ©triaux et achevĂ©s en 1933 se caractĂ©risent ainsi par leur ampleur, par la modernisation des locaux et par le luxe qui y est dĂ©ployĂ©. La surface de lâĂ©tablissement thermal est doublĂ©e et il est fait appel Ă des dĂ©corateurs de renoms tels quâEdgard Brandt pour la rĂ©alisation des ferronneries ou lâentreprise Gentil et Bourdet pour celle des cĂ©ramiques ornant le hall dâentrĂ©e et les cabines de luxe. La construction des thermes PĂ©triaux marque un temps fort dans lâhistoire de lâorganisation de la ville et dans celle de lâarchitecture de lâĂ©tablissement thermal. En effet, elle renforce la centralitĂ© du bĂątiment, devenu un vĂ©ritable monument dans le tissu urbain, et lui donne sa physionomie actuelle fig. 13 mĂȘme si son allure gĂ©nĂ©rale est modifiĂ©e dans les annĂ©es 1970 Ă la suite du chantier rĂ©alisĂ© par lâarchitecte Claude Mabileau. Fig. 13. Maquette des thermes. 1932. © Archives municipales dâAix-les-Bains. Les travaux engagĂ©s sur les thermes entraĂźnent Ă leur suite le rĂ©amĂ©nagement complet du parc thermal. Tandis que son remaniement est confiĂ© Ă lâarchitecte paysagiste parisien Bouhana, diffĂ©rents Ă©quipements tels quâun promenoir des sources, des pergolas et des kiosques sont rĂ©alisĂ©s par Roger PĂ©triaux. Ici, comme sur lâĂ©tablissement thermal, la patte de cet architecte marquĂ©e par un style Art dĂ©co trĂšs prononcĂ© est immĂ©diatement reconnaissable. Bien que moins nombreuses et moins ambitieuses, les constructions de villas et dâhĂŽtels se poursuivent Ă la suite de lâinauguration des thermes PĂ©triaux. SituĂ©e sur les hauteurs et Ă quelques mĂštres du chĂąteau de la Roche-du-Roi, la villa La Joie de Vivre constitue un trĂšs bel exemple de lâĂ©volution de lâhistoire du goĂ»t. Alors que les premiers plans prĂ©sentĂ©s par lâarchitecte Jules Pin au commanditaire proposent une architecture trĂšs classique, ce dernier prĂ©fĂšre recourir Ă un architecte niçois qui rĂ©alise une villa mĂ©diterranĂ©enne aux lignes gĂ©omĂ©triques, probablement perçue comme plus moderne. La position pĂ©riphĂ©rique des thermes de Marlioz A cĂŽtĂ© de lâĂ©tablissement thermal national, Aix-les-Bains a vu la crĂ©ation et le dĂ©veloppement dâune seconde structure thermale, les thermes de Marlioz. Issu dâune initiative privĂ©e revenant Ă un nĂ©gociant de Madrid, BarthĂ©lĂ©my Billet, cet Ă©quipement inaugurĂ© en 1861 sâinstalle sur lâancien domaine du chĂąteau de Marlioz situĂ© au sud-est de la ville voir fig. 2. Alors que lâĂ©tablissement national est spĂ©cialisĂ© dans le traitement des rhumatismes, les thermes de Marlioz se consacrent aux soins des maladies oto-rhino-laryngologiques. A lâexception du corps central, lâensemble du bĂątiment a Ă©tĂ© dĂ©moli et reconstruit en 1981. Les deux ailes latĂ©rales se prolongent par des galeries couvertes menant aux hĂŽtels permettant une circulation abritĂ©e entre les diffĂ©rents espaces. Les thermes de Marlioz ont cependant eu, et ont toujours, une position pĂ©riphĂ©rique dans lâactivitĂ© thermale de la ville. Cette place secondaire sâexplique par leur implantation gĂ©ographique aux limites de la citĂ© ainsi que par le nombre bien plus faible de baigneurs reçus par rapport au gĂ©ant constituĂ© par lâĂ©tablissement thermal national. Fig. 14 . Les thermes de Marlioz. Fouger, François. 2006. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. A la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe, le secteur de Marlioz devient progressivement le lieu dâĂ©lection des infrastructures sportives. Alors que le tir aux pigeons, le golf et le stand de tir Ă©taient dissĂ©minĂ©s dans la ville, les Ă©quipements tels que le nouveau golf 1905 et les tennis 1912 sâinstallent dans cette zone, Ă proximitĂ© et Ă la suite de lâouverture de lâhippodrome 1884. Des fondations mĂ©dicales issues du thermalisme Au cours des XIXe et XXe siĂšcles, lâactivitĂ© thermale suscite la crĂ©ation dâautres Ă©tablissements mĂ©dicaux prodiguant des soins prĂ©sentĂ©s comme complĂ©mentaires de la cure thermale. Le corps mĂ©dical aixois, par lâintermĂ©diaire de la sociĂ©tĂ© mĂ©dicale dâAix-les-Bains, ainsi que les baigneurs et les Ă©trangers, sont les moteurs de ces implantations. Les premiers lĂ©gitiment le discours mĂ©dical et constituent un vivier de personnel soignant tandis que les seconds reprĂ©sentent une clientĂšle potentielle ainsi quâune source de financement important. A lâinstar de lâhĂŽpital thermal Reine Hortense, créé en 1816 par Mme MĂšre et le cardinal Fesh, et de lâInstitut de mĂ©canothĂ©rapie Zander ouvert en 1899, bĂ©nĂ©ficiant de nombreux dons issus de la communautĂ© Ă©trangĂšre, les constructions de lâhĂŽpital municipal et de lâhospice Brachet, inaugurĂ©s en 1907, sont en grande partie financĂ©es par la colonie anglophone et plus particuliĂšrement par lâindustriel amĂ©ricain John Pierpont-Morgan en villĂ©giature Ă Aix vingt annĂ©es durant8. Parmi ces fondations mĂ©dicales, la crĂ©ation du solarium tournant en 1930 retient lâattention par son originalitĂ©. Le principe curatif et le programme architectural de la station hĂ©liothĂ©rapique orientable ont Ă©tĂ© pensĂ©s par le docteur Jean Saidman, directeur de lâInstitut dâActinothĂ©rapie. Cette branche de la mĂ©decine, constituĂ©e comme science dans les annĂ©es 1920, dĂ©veloppe des traitements curatifs reposant sur lâutilisation des rayonnements naturels du soleil et des rayonnements artificiels. Le solarium tournant, implantĂ© sur les hauteurs de la ville afin de bĂ©nĂ©ficier de lâensoleillement maximum, est dotĂ© de cabines de soins abritĂ©es au sein dâune plateforme mobile » capable de suivre la course du soleil fig. 159. De trĂšs beaux tĂ©moignages de cette construction Ă©tonnante, dĂ©molie dans les annĂ©es 1960 comme le solarium de Vallauris dans les Alpes Maritimes10, sont conservĂ©s par les images rĂ©alisĂ©es par le photographe hongrois AndrĂ© Kertesz Ă lâoccasion dâun reportage en Savoie en 193311. Fig. 15. Solarium tournant. AnnĂ©es 1930. © Archives municipales dâAix-les-Bains. La conquĂȘte et le dĂ©veloppement du Revard du climatisme aux sports dâhiver Dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, lâintĂ©rĂȘt pour la montagne et pour le Revard se dĂ©veloppe chez les membres du Club Alpin Français CAF, prĂ©sent Ă Aix, chez les villĂ©giateurs attirĂ©s de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale par la nature environnante et chez certains mĂ©decins aixois relayant le discours mĂ©dical autour de la climatologie et du climatisme. Le rĂȘve climatĂ©rique du docteur Jean Monard SurnommĂ© le pĂšre du Revard », le docteur Jean Monard, membre de la sociĂ©tĂ© mĂ©dicale dâAix et du CAF, est lâun des grands promoteurs du Revard. Nourri par les dĂ©veloppements de la climatologie mĂ©dicale, il effectue une visite des stations climatiques suisses et rhĂ©nanes et entreprend lâĂ©tude des climats par des mesures et des observations mĂ©tĂ©orologiques. Fort de ces diffĂ©rentes expĂ©riences, il dĂ©veloppe en 1890 le concept de vallĂ©e climatĂ©rique Aix-Revard » sâarticulant autour de quatre zones. Les bords de lac, le centre urbain, les balcons du Revard et le Revard constituent un ensemble reposant sur la complĂ©mentaritĂ© de ces quatre espaces disposant chacun de leurs caractĂ©ristiques climatiques propres12. La crĂ©ation de stations climatiques sur les balcons du Revard et sur le Revard est alors perçue comme un moyen supplĂ©mentaire pour attirer et surtout retenir la clientĂšle Pendant mon sĂ©jour Ă Falkenstein, je vis un malade pour qui la cure dâaltitude Ă©tait impĂ©rieusement exigĂ©e et il dut partir pour Davos, puisquâil nâexiste pas de station similaire en Allemagne, soit 24 heures de chemin de fer. On recule souvent devant la fatigue et les ennuis dâun pareil voyage. Chez nous, au contraire, on se transportera dans une demi-heure au plus dâune altitude Ă lâautre. Jamais nous ne garderons dans un climat qui serait mal tolĂ©rĂ© des malades, pour lesquels il nous sera toujours aisĂ© de trouver la formule qui convient Ă leurs cas spĂ©ciaux. »13. Si lâamĂ©nagement des thermes nationaux procĂšde des modĂšles dâEurope de lâEst, celui de la montagne sâinspire directement des pratiques suisses. La Suisse semble en effet ĂȘtre une source dâinspiration tant par sa proximitĂ© que par lâidĂ©e selon laquelle sa configuration gĂ©ographique, caractĂ©risĂ©e par des villes situĂ©es entre lacs et montagnes, est proche de celle dâAix-les-Bains. LâamĂ©nagement climatique et touristique de la montagne La question de lâaccessibilitĂ© du plateau du Revard mobilise les membres du CAF au cours du dernier quart du XIXe siĂšcle14. Elle trouve une solution en 1892 avec lâouverture dâun chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre reliant le centre ville dâAix-les-Bains au Revard et exploitĂ© par une sociĂ©tĂ© composĂ©e dâadministrateurs et dâingĂ©nieurs suisses15. Fig. 16. La gare de dĂ©part de la crĂ©maillĂšre. Fin XIXe siĂšcle. © Archives municipales dâAix-les-Bains. La gare de dĂ©part, le dĂ©pĂŽt et les infrastructures de maintenance, aujourdâhui disparus, Ă©taient situĂ©s au sud-est du parc thermal, Ă lâemplacement actuel du palais des CongrĂšs fig. 16. La gare se prĂ©sentait comme un petit chalet dont la construction et le dĂ©cor recouraient au bois. Deux des trois gares intermĂ©diaires ainsi que la gare dâarrivĂ©e situĂ©e sur le plateau revĂȘtaient le mĂȘme aspect. DĂšs lâinauguration du chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre, un chalet-restaurant en 1892, puis deux chalets-hĂŽtels en 1893-1894, ouvrent leurs portes sur le plateau du Revard. Ces constructions sâimplantent Ă quelques mĂštres en amont de la gare dâarrivĂ©e et en contrebas du sommet, balayĂ© par les vents, sur lequel seuls une station dâobservation mĂ©tĂ©orologique et un belvĂ©dĂšre sâinstallent. AdossĂ©s Ă la pente, le chalet-restaurant et les deux chalets-hĂŽtels privilĂ©gient une orientation vers le sud-est, câest-Ă -dire vers le soleil et vers le panorama des montagnes, aux dĂ©pens de la vue sur le lac visible depuis le sommet. Le Revard est alors frĂ©quentĂ© Ă la fois de maniĂšre journaliĂšre par des Ă©trangers venus dâAix-les-Bains en excursion, et Ă la fois de maniĂšre plus prolongĂ©e par des baigneurs et des convalescents auxquels les mĂ©decins recommandent le bon air » aprĂšs la cure fig. 17. La station dâĂ©tĂ© du Revard est créée ex-nihilo. Fig. 17. Etrangers venus dâAix visitant le Revard. © Archives municipales dâAix-les-Bains. ParallĂšlement Ă lâamĂ©nagement du Revard, une sociĂ©tĂ© constituĂ©e notamment de Jean Monard, de Pierre-Victor Barbier, membre du CAF, et de LĂ©on Grosse, fondateur de lâimportante entreprise aixoise de travaux et bĂątiments publics Ă©ponyme, est Ă lâorigine de la crĂ©ation de la station climatique de moyenne altitude des CorbiĂšres16. ImplantĂ©e Ă 600 mĂštres dâaltitude, elle est desservie par la gare intermĂ©diaire de Pugny-ChĂątenod et inaugurĂ©e dĂšs 1892. MalgrĂ© le sĂ©jour des reines de Hollande en 1896, cette opĂ©ration se rĂ©vĂšle cependant un Ă©chec commercial. Alors que le projet prĂ©voyait la construction dâun grand hĂŽtel luxueux logĂ© au sein dâun parc agrĂ©mentĂ© de promenades savamment Ă©tudiĂ©es, seuls une laiterie et un hĂŽtel de taille beaucoup plus modeste voient le jour. La station climatique des CorbiĂšres ferme en 1917 et lâancien hĂŽtel, qui en constitue aujourdâhui le seul tĂ©moignage, abrite dĂ©sormais les sĆurs de BethlĂ©em. La façade principale de ce bĂątiment, orientĂ©e vers le sud-est, sâorne de loggias en bois qui permettaient de prendre le soleil et de profiter de lâair alpin fig. 18. Fig. 18. Ancienne station climatique des CorbiĂšres. Fouger François. 2005. Dans la mesure oĂč lâinauguration du chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre, du chalet-restaurant et de la station climatique des CorbiĂšres ont lieu en 1892, il semble Ă©vident quâaccessibilitĂ© et amĂ©nagement de la montagne ont Ă©tĂ© pensĂ©s conjointement. La naissance et le dĂ©veloppement des sports dâhiver au Revard Les liens entre le Revard et le thermalisme aixois se dĂ©nouent trĂšs progressivement Ă la suite des effets produits par deux principales Ă©volutions le lancement de la saison dâhiver en 1909 et le rachat du domaine du Revard par la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e en 1923. Jusquâalors station dâĂ©tĂ©, la saison dâhiver au Revard est lancĂ©e en 1909 par la mise en place dâun service hivernal de trains et par une inauguration officielle. Au cours de celle-ci, lâorganisation de concours de sports dâhiver avec des Ă©preuves de glace, de luge, de bobsleigh, de saut Ă ski et de ski de fond, comme la prĂ©sence du skieur norvĂ©gien, Durban Hansen, dĂ©montrent la volontĂ© de faire du Revard une vĂ©ritable station dâhiver qui se concrĂ©tise par lâamĂ©nagement dâĂ©quipements permettant de pratiquer ces diffĂ©rents sports. En 1923, la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e acquiert le domaine du Revard et entreprend des travaux visant Ă augmenter la capacitĂ© dâaccueil de la station et Ă en amĂ©liorer la qualitĂ©. La mise en place dâun service de trains plus rĂ©guliers sâaccompagne de la reconstruction de la gare dâarrivĂ©e, confiĂ©e Ă lâarchitecte Pierre Patout17, ainsi que de la surĂ©lĂ©vation et de la transformation des deux chalets-hĂŽtels et du chalet-restaurant menĂ© par lâarchitecte annĂ©cien Fleury Raillon fig. 1918. Fig. 19. Lâhiver au Revard. Le chalet-restaurant, la nouvelle gare de la crĂ©maillĂšre et les deux chalets-hĂŽtels aprĂšs travaux. © Archives municipales dâAix-les-Bains. A partir du milieu des annĂ©es 1920, le Revard se dote dâĂ©quipements et dâinfrastructures lui permettant de sâaffranchir de la clientĂšle de lâactivitĂ© thermale aixoise et de poursuivre une logique de dĂ©veloppement plus autonome, prenant forme au milieu des annĂ©es 1930. En 1932, lâorientation vers le dĂ©veloppement des sports dâhiver au Revard se confirme par lâinstallation des premiĂšres remontĂ©es mĂ©caniques. En 1935, la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e inaugure un tĂ©lĂ©phĂ©rique, dotĂ© dâune gare dâarrivĂ©e situĂ©e au Revard et dâune gare de dĂ©part fig. 20, implantĂ©e sur la commune de Mouxy, distante de plusieurs kilomĂštres dâAix-les-Bains19. Le second tronçon, destinĂ© Ă relier Mouxy au centre dâAix, ne verra jamais le jour tandis que le service du chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre est arrĂȘtĂ© dĂšs 1937 et les infrastructures ferroviaires dĂ©montĂ©es presque immĂ©diatement. Fig. 20. Gare de dĂ©part du tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă Mouxy. Dessert, Eric. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. Vendu et morcelĂ© en 1953, le domaine du Revard est restĂ© prĂ©servĂ© puisque les diffĂ©rents projets dâamĂ©nagement et dâurbanisation dont il a fait lâobjet par la suite nâont jamais Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Les architectures des gares dâarrivĂ©e de la crĂ©maillĂšre et du tĂ©lĂ©phĂ©rique, le chalet-restaurant et les deux chalets-hĂŽtels nâont pas Ă©tĂ© dĂ©naturĂ©es et lâorganisation des bĂątiments les uns par rapport aux autres reste trĂšs lisible. La progressive et lente appropriation des bords de lac Les bords de lac voir fig. 2 sont depuis longtemps utilisĂ©s pour le commerce des marchandises pouvant transiter jusquâau RhĂŽne par lâintermĂ©diaire du canal naturel de SaviĂšre situĂ© au nord. A lâinverse du Revard, le lac et ses abords ne sont exploitĂ©s comme lieu de plaisance et de villĂ©giature que progressivement et tardivement. En effet, les bords de lac sont pendant longtemps des zones de marais rĂ©guliĂšrement inondĂ©es. Par ailleurs, si lâimaginaire collectif se reprĂ©sente la ville dâAix bordĂ©e par les eaux du lac, câest que la publicitĂ© y a grandement contribuĂ© fig. 21. Or, le centre historique de la ville, regroupĂ© autour de lâĂ©tablissement thermal, se trouve en rĂ©alitĂ© relativement Ă©loignĂ© du lac. Fig. 21. PublicitĂ© du Grand HĂŽtel dâAlbion. Bien que situĂ© au centre ville, cet hĂŽtel est pourtant reprĂ©sentĂ© comme bordĂ© par le lac. Vers 1920. © Archives municipales dâAix-les-Bains. LâamĂ©nagement des ports Au cours des XIXe et XXe siĂšcles, deux ports sont progressivement amĂ©nagĂ©s. Ils permettent dans un premier temps le transport des marchandises, puis celui des personnes, avant dâaccueillir des bateaux dâexcursion et de plaisance. LâamĂ©nagement du Grand Port, situĂ© au nord, dĂ©bute en 1784 par lâamĂ©nagement dâun mĂŽle Ă lâinitiative du gouvernement sarde. Lâapparition des premiers bateaux Ă vapeur en 1839 coĂŻncide avec celle des premiĂšres excursions organisĂ©es pour les villĂ©giateurs. Un second port, appelĂ© Petit Port car de taille plus modeste, est créé en 1886 par la Ville Ă lâembouchure du Tillet, au sud du Grand Port. A la fin du XIXe siĂšcle, baigneurs et Ă©trangers frĂ©quentent quotidiennement les bords de lac, pour de simples promenades ou des excursions en bateaux. Grand Port et Petit Port deviennent facilement accessibles par le service de tramways reliant le centre historique, actif entre 1896 et 1908 fig. 2220. Mais si ces deux ports deviennent des lieux de plaisance, ils ne deviennent pas pour autant de vĂ©ritables lieux de villĂ©giature sâincarnant dans la prĂ©sence de villas. Fig. 22. Le Grand Port desservi par le tramway. © Archives municipales dâAix-les-Bains. A partir du dĂ©but du siĂšcle, ce sont les axes reliant le lac au centre historique, et plus particuliĂšrement lâavenue du Grand-Port, quâinvestissent les villas. Ces constructions, plus modestes que celles bĂąties sur Les Coteaux, ont Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©es, comme cette villa Ă©difiĂ©e en 1926 pour un parisien, par lâarchitecte aixois Jules Fanton fig. 23. Cependant, lâavenue du Grand-Port comme les zones proches des bords de lac ont Ă©tĂ© Ă©galement conquises Ă partir des annĂ©es 1930 par les rĂ©sidences principales, souvent occupĂ©es par des retraitĂ©s. Dans ce secteur de la ville et Ă lâimage de lâIle-de-France, lâĂ©tude de lâhabitation pose ainsi la question des frontiĂšres entre les notions de villĂ©giature et dâhabitat pavillonnaire ainsi que celle dâun possible Ă©largissement de la premiĂšre Ă la situation des retraitĂ©s21. Fig. 23. Villa construite par Jules Fanton. Harreau, Denys. 2013. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. La plage municipale dâAix-les-Bains Outre le rĂ©amĂ©nagement du parc thermal, les travaux menĂ©s sur lâĂ©tablissement thermal au dĂ©but des annĂ©es 1930 occasionnent la crĂ©ation dâune plage municipale au bord du lac par la Ville qui confie le chantier Ă lâarchitecte Roger PĂ©triaux. Une telle initiative puise son inspiration en Suisse, rĂ©fĂ©rence explicitement mentionnĂ©e dans les dĂ©libĂ©rations du conseil municipal. ImplantĂ©e au sud du Petit Port, au lieu-dit CoĂ«tan, la plage sâinstalle sur des marais nĂ©cessitant dâimportants travaux de remblayage et formant une anse orientĂ©e vers le sud-ouest voir fig. 2. Cet amĂ©nagement dans le style Art dĂ©co, oĂč lâon reconnaĂźt le geste de Roger PĂ©triaux, est pensĂ© et conçu comme un Ă©quipement luxueux se concrĂ©tisant dans le choix de matĂ©riaux et de mobilier de qualitĂ©, dans lâadoption dâune politique tarifaire sĂ©lective et dans lâorganisation dâanimations rĂ©guliĂšres. LâamĂ©nagement adopte un plan symĂ©trique organisĂ© autour dâun axe central formĂ© par une abside. OccupĂ©e par un restaurant, celle-ci est couverte dâune terrasse utilisĂ©e comme solarium. Les vestiaires sont logĂ©s dans quatre absides implantĂ©es de part et dâautre. Deux douches en forme de champignon prennent place entre les vestiaires et le rivage. Depuis la rue, lâentrĂ©e de la plage est signalĂ©e par une tour encadrĂ©e de deux portiques reliĂ©s Ă deux corps de bĂątiment rectangulaire fig. 24. ExceptĂ© la mise en place de grilles permettant de guider la circulation, la plage municipale est trĂšs bien conservĂ©e et aujourdâhui encore trĂšs frĂ©quentĂ©e durant la saison estivale. Fig. 24. EntrĂ©e de la plage municipale. AnnĂ©es 1930. © Archives municipales dâAix-les-Bains. Un processus Ă lâĆuvre Depuis les annĂ©es 1930, les bords de lac font lâobjet dâun intĂ©rĂȘt constant et croissant de la part des amĂ©nageurs publics et privĂ©s. Dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, la crĂ©ation dâune promenade, signalĂ©e par deux rangĂ©es de platanes, permet de relier le Petit Port et le Grand Port. BordĂ©e par le lac Ă lâouest, celle-ci est prolongĂ©e Ă lâest dâune grande esplanade offrant la possibilitĂ© dâaccueillir diffĂ©rents Ă©vĂ©nements tels que le festival de musique Musilac. Jusquâici peu prisĂ©s, les bords de lac ont Ă©tĂ© bĂątis un front de lac, constituĂ© dâhĂŽtels, dâimmeubles de logements et de bureaux, a Ă©tĂ© construit Ă quelque dizaines de mĂštres du rivage comptant un camping fig. 25. Aujourdâhui, les bords de lac sont lâobjet de nombreux projets dâamĂ©nagement urbain destinĂ©s Ă en faciliter lâaccĂšs pour la dĂ©ambulation et Ă en accroĂźtre lâattractivitĂ© immobiliĂšre. Un nouveau port Ă barques, dont les abords ont Ă©tĂ© rĂ©organisĂ©s pour accueillir la construction dâimmeubles, a Ă©tĂ© inaugurĂ© par la municipalitĂ© au dĂ©but de lâannĂ©e 2014. Fig. 25. Immeubles bĂątis le long de lâesplanade du lac. Harreau Denys. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville dâAix-les-Bains. DĂ©sormais, lâattention des pouvoirs publics et privĂ©s se concentre en prioritĂ© sur les bords de lac et la reprĂ©sentation de la ville dâAix-les-Bains dans lâimaginaire est presque exclusivement liĂ©e au lac du Bourget. Pourtant, le thermalisme nâen reste pas moins un domaine clef. Bien que les palaces et les grands hĂŽtels aient fermĂ© tour Ă tour leurs portes depuis les annĂ©es 1950, le tissu hĂŽtelier et plus gĂ©nĂ©ralement lâactivitĂ© commerciale demeurent importants dans lâĂ©conomie aixoise et reposent en grande partie sur la prĂ©sence des curistes. Or, le thermalisme a connu rĂ©cemment dâimportants bouleversements. En effet, lâimplantation sĂ©culaire de lâĂ©tablissement thermal et sa centralitĂ© dans la ville ont Ă©tĂ© remises en question par la construction dâun nouveau bĂątiment de bains situĂ© sur les hauteurs. InitiĂ©e par lâEtat, lâĂ©rection des thermes Chevalley a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă lâarchitecte Stanislas Fiszer et menĂ©e entre 2000 et 2005. Par ailleurs, le thermalisme aixois, nationalisĂ© depuis 1860 Ă la demande de NapolĂ©on III, a Ă©tĂ© privatisĂ© entre 2010 et 2012 les thermes Chevalley, lâappellation Thermes Nationaux ainsi que le parc thermal ont Ă©tĂ© vendus Ă la sociĂ©tĂ© privĂ©e Valvittal, qui est Ă la tĂȘte dâune douzaine de stations thermales rĂ©parties en France. LâĂ©tablissement thermal historique, dĂ©saffectĂ© depuis le transfert de lâintĂ©gralitĂ© des soins dans les thermes Chevalley en 2008, a quant Ă lui Ă©tĂ© vendu Ă la Ville. Actuellement, le bĂątiment nâest que trĂšs partiellement occupĂ© par les services municipaux, lâOffice de Tourisme et une Ă©cole dâesthĂ©tique. La grande majoritĂ© de lâespace, fermĂ©e au public, sâest transformĂ©e en friche et la municipalitĂ© est confrontĂ©e Ă la reconversion de 50 000 mĂštres carrĂ©s de planchers. Face Ă ces rĂ©cents bouleversements, lâĂ©quipe dâInventaire chargĂ©e de lâĂ©tude dâAix-les-Bains a rĂ©alisĂ© une visite virtuelle Ă 360° des anciens thermes nationaux afin de restituer ces lieux et de les rendre accessibles via une interface numĂ©rique. Une Ă©tude des savoir-faire est apparue Ă©galement nĂ©cessaire Ă la SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire dâAix-les-Bains, commanditaire dâune enquĂȘte ethnologique sur les techniques thermales aixoises, rĂ©alisĂ©e par Juliette Roland. Celle-ci soulignait Ă juste titre le fait que lâhistoire mĂ©dicale thermale Ă Aix-les-Bains restait Ă dĂ©fricher22. Elsa Belle, RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de lâInventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel Pour citer cet article BELLE, Elsa. âAix-les-Bains, carrefour de villĂ©giatures thermalisme, climatisme, sports dâhiver et bords de lacâ, Les carnets de lâInventaire Ă©tudes sur le patrimoine â RĂ©gion RhĂŽne-Alpes [en ligne], 16 juillet 2014 [consultĂ© le âŠ]. URL Bibliographie CONNILLE, Jean-François. Les CorbiĂšres, Histoire et spiritualitĂ©. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 2005. FOUGER, François. Lâimportance des sociĂ©tĂ©s de chemin de fer dans le dĂ©veloppement de la premiĂšre station de ski française, le Mont-Revard », Les rĂ©seaux de la villĂ©giature, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2004. FOUGER, François. Les tramways dâAix-les-Bains ». Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 1997. coll. Arts et MĂ©moire, n°9 GRAS, Philippe, JAZE-CHARVOLIN, Marie-Reine. Aix en 1860. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire. 2010. coll. Art et MĂ©moire, n°59 LEFEBVRE, Thierry, RAYNAL, CĂ©cile. Les solariums tournants du Dr Jean Saidman. Aix-les-Bains, Jamnagar, Vallauris. Paris Editions Glyphe, 2010. ROLAND, Juliette. Lâhistoire des techniques thermales Ă Aix-les-Bains. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 2013. coll. Arts et MĂ©moire, n°75 Le Revard. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 1996. coll. Arts et MĂ©moire, n°6. Voir aussi BELLE, Elsa. âAix-les-Bains, carrefour de villĂ©giatures thermalisme, climatisme, sports dâhiver et bords de lacâ, Architecture et urbanisme de villĂ©giature un Ă©tat de la recherche, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2014. ______________________________________________________________________________ NotesSite Internet de la ville dâAix-les-Bains [â©]Le terme de station mondaine » est notamment prĂ©sent dans les dĂ©libĂ©rations du conseil municipal, la presse et les guides touristiques. [â©]Le terme baigneurs » renvoie plus prĂ©cisĂ©ment aux personnes frĂ©quentant lâĂ©tablissement thermal, et dont la dĂ©signation actuelle est celle de curistes ; le terme Ă©trangers », que lâon peut assimiler au terme contemporain de touristes », dĂ©signe plus spĂ©cifiquement lâentourage accompagnant la personne suivant la cure ainsi que les autres personnes en villĂ©giature, non originaires dâAix-les-Bains et frĂ©quentant la station de maniĂšre discontinue. Baigneurs et Ă©trangers, curistes et touristes, sont des villĂ©giateurs. [â©]Cette façade a Ă©tĂ© redĂ©couverte Ă lâoccasion de la rĂ©novation de lâĂ©tablissement thermal menĂ©e par lâarchitecte Stanislas Fiszer en 2005. [â©]MOUXY DE LOCHE, François de. Histoire dâAix-les-Bains. ChambĂ©ry Imprimerie Savoisienne, 1898, p. 363. [â©]GRAS, Philippe, JAZE-CHARVOLIN, Marie-Reine. Aix en 1860. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire. 2010 coll. Art et MĂ©moire, n°59. p. 50 [â©]LâhĂŽtel Astoria, construit au dĂ©but du XXe siĂšcle, est Ă©galement un hĂŽtel Ă atrium. [â©]PAGE, LĂ©on. Promenons nous dans les rues dâAix. Aix-les-Bains ville dâAix, 1978, p. 202. LâhĂŽpital municipal fait par ailleurs lâobjet de recherches en cours. [â©]LEFEBVRE, Thierry, RAYNAL, CĂ©cile. Les solariums tournants du Dr Jean Saidman. Aix-les-Bains, Jamnagar, Vallauris. Paris Editions Glyphe, 2010. [â©]Trois solariums tournants ont Ă©tĂ© construits dans le monde le premier Ă Aix-les-Bains, le deuxiĂšme Ă Vallauris et le troisiĂšme Ă Janmagar en Inde, le seul subsistant aujourdâhui. [â©]Les photographies rĂ©alisĂ©es par AndrĂ© Kertesz sont accessibles dans la base MĂ©moire du MinistĂšre de la Culture. [â©]LâAvenir dâAix-les-Bains, 7 dĂ©cembre 1890, n°71. LâAvenir dâAix-les-Bains, 14 dĂ©cembre 1890, n°72. [â©]LâAvenir dâAix-les-Bains, 7 dĂ©cembre 1890, n°71. [â©]Concernant la crĂ©ation et le dĂ©veloppement du Revard, voir Le Revard. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 1996. coll. Arts et MĂ©moire, n°6. [â©]FOUGER, François. Lâimportance des sociĂ©tĂ©s de chemin de fer dans le dĂ©veloppement de la premiĂšre station de ski française, le Mont-Revard », Les rĂ©seaux de la villĂ©giature, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2004. [â©]CONNILLE, Jean-François. Les CorbiĂšres, Histoire et spiritualitĂ©. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 2005. [â©]Les plans de la gare du chemin de fer Ă crĂ©maillĂšre dressĂ©s par Pierre Patout sont conservĂ©s Ă la CitĂ© de lâArchitecture et du Patrimoine et accessibles sur Internet [â©]Un corps central permettant de relier les deux chalets-restaurants est construit en 1897. En 1923, celui-ci est exhaussĂ© de trois Ă©tages et lâensemble du bĂątiment surĂ©levĂ© dâun Ă©tage. Le chalet-restaurant est quant Ă lui dotĂ© dâun Ă©tage supplĂ©mentaire. [â©]LâactivitĂ© de la gare de tĂ©lĂ©phĂ©rique de Mouxy cesse en 1968. Aujourdâhui propriĂ©tĂ© de la CommunautĂ© dâAgglomĂ©ration du Lac du Bourget, ce bĂątiment vĂ©tuste et dĂ©saffectĂ© est promis Ă la dĂ©molition faute de projet de reconversion. [â©]FOUGER, François. Les tramways dâAix-les-Bains ». Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire. 1997. coll. Arts et MĂ©moire, n°9. [â©]DĂšs les annĂ©es 1930 et jusquâĂ aujourdâhui, un nombre important de personnes choisit de sâinstaller Ă Aix-les-Bains pour la retraite. [â©]ROLAND, Juliette. Lâhistoire des techniques thermales Ă Aix-les-Bains. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© dâArt et dâHistoire, 2013. coll. Arts et MĂ©moire, n°75. [â©]
Programme immobilier neuf Ă Aix-les-Bains 73100 âș Plus d'infos Vous avez le projet dâhabiter ou dâinvestir dans lâimmobilier neuf Ă Aix-les-Bains ? Voici une sĂ©lection des logements neufs disponibles en Savoie 73. Notre portail spĂ©cialiste de lâimmobilier neuf, en partenariat avec les promoteurs et commercialisateurs qui comptent dans ce dĂ©partement, vous propose un choix de 9 nouveaux programmes neufs disponibles dans le Savoie 73 et plus particuliĂšrement Ă Aix-les-Bains. Si vous souhaitez devenir propriĂ©taire dâun appartement neuf Ă Aix-les-Bains ou ses alentours, si votre but est de rĂ©aliser un investissement immobilier Ă Aix-les-Bains, cette sĂ©lection en Savoie 73, vous donnera la possibilitĂ© de comparer et de faire facilement un choix, selon votre budget et vos envies. De sorte Ă devenir propriĂ©taire rapidement dâun logement neuf en RhĂŽne-Alpes ! Bonne nouvelle ! Nous avons trouvĂ© 9 programmes de logements neufs Ă Aix-les-Bains 73100 qui peuvent vous correspondre Type de bien Tous - Studio - 2 piĂšces - 3 piĂšces - 4 piĂšces Filtrer par Surface - Studio / 1 piĂšce 2 piĂšces 3 piĂšces 4 piĂšces 5 piĂšces et plus Maison Duplex Prix - - de ⏠de 150 à ⏠de 250 à ⏠de 350 à ⏠de 500 à ⏠de 650 à ⏠+ de ⏠Livraison - 0 Ă 6 mois 6 Ă 12 mois Plus de 12 mois Mot clef Saisissez un mot supprimer les filtres RĂ©sultats complĂ©mentaires 10 programmes proches de Aix-les-Bains classĂ©s par proximitĂ©
2 boulevard des anglais aix les bains