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SituĂ© Ă  28 km d'Aix-les-BainsFavoriComparer Fig. 1. PublicitĂ© de la Compagnie PLM pour le Mont-Revard, fin XIXe siĂšcle. Reproduction d’une affiche du PLM, avec l’aimable autorisation de Wagons-Lits Diffusion, tous droits rĂ©servĂ©s. BaignĂ©e par les eaux du lac du Bourget, la ville thermale d’Aix-les-Bains, symbolisĂ©e sur cette image par son parc thermal occupant gĂ©nĂ©reusement l’espace urbain, s’étire au pied du Revard, accessible grĂące au chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre vantĂ© par cette rĂ©clame. C’est bien l’idĂ©e d’un lieu situĂ© Ă  la confluence des eaux thermales, de la montagne et de l’eau douce, que popularise cette affiche de la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e Ă  la fin du XIXe siĂšcle fig. 1. Fig. 2. Carte de localisation. CĂ©rĂ©za, AndrĂ©. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. SituĂ©e en Savoie, la ville d’Aix-les-Bains, implantĂ©e sur des sources thermales, est bordĂ©e Ă  l’ouest par le lac du Bourget, plus grand lac naturel de France aprĂšs le lac LĂ©man, et se dĂ©veloppe Ă  l’est sur les balcons du massif des Bauges couronnĂ© par le Mont-Revard culminant Ă  1545 mĂštres d’altitude fig. 2. La topographie de la partie est de la ville, comprenant le centre historique, est ainsi marquĂ©e par une importante dĂ©clivitĂ© est-ouest, tandis que celle de la partie ouest se caractĂ©rise par un terrain relativement plat fig. 3. Avec 30 000 curistes accueillis en 2012, Aix-les-Bains est actuellement la troisiĂšme station thermale de France, spĂ©cialisĂ©e dans le traitement des rhumatismes et des maladies oto-rhino-laryngologiques. Elle bĂ©nĂ©ficie du label France Station Nautique accordĂ©e Ă  trente-six villes en France. Le Revard, reliĂ© Ă  la FĂ©claz, constitue aujourd’hui le plus grand domaine de ski nordique de France1. Fig. 3. Aix-les-Bains, entre lac du Bourget et massif des Bauges. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. L’intĂ©rĂȘt pour les eaux thermales, pour la montagne et pour les bords de lac, ainsi que la mise en valeur de ces ressources, ont cependant Ă©tĂ© rythmĂ©s par des chronologies diffĂ©rentes. Les formes de villĂ©giature qui y sont liĂ©es n’ont donc pas Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©es avec la mĂȘme importance dans l’architecture et l’urbanisme aixois. Depuis la fin du XVIIIe siĂšcle, c’est le thermalisme qui marque sans conteste le plus fortement le territoire dans ses dimensions Ă©conomiques, sociales, urbaines et architecturales. Sous son impulsion, climatisme, sports d’hiver et activitĂ©s balnĂ©aires connaissent un dĂ©veloppement convergent dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. A partir du dĂ©but du XIXe siĂšcle, la station thermale aixoise se mue progressivement en vĂ©ritable ville d’eaux. QualifiĂ©e par ailleurs de station mondaine » Ă  partir de 1880, elle est frĂ©quentĂ©e par des baigneurs et des Ă©trangers ». Ces deux formules, employĂ©es dans les archives, permettent de mieux cerner l’ambiance des lieux2. Baigneurs et Ă©trangers » peuvent ĂȘtre assimilĂ©s Ă  ceux que l’on nomme aujourd’hui les curistes et les touristes, et qualifiait jusqu’au milieu du XXe siĂšcle, les personnes suivant une cure, accompagnĂ©es de leur entourage, ainsi que les simples villĂ©giateurs3. Les uns comme les autres Ă©taient animĂ©s entre autre par le dĂ©sir de voir et de se faire voir dans la station mondaine ». A cĂŽtĂ© des contraintes imposĂ©es par la cure et des agrĂ©ments offerts par la ville de plaisirs, baigneurs et Ă©trangers visitent les espaces naturels environnant Aix. En 1816, c’est en la sauvant d’une noyade dans le lac du Bourget que Lamartine rencontre Julie Charles, alias Elvire. La popularitĂ© de ces lieux, encouragĂ©e par le dĂ©veloppement du Romantisme et du goĂ»t pour le pittoresque, est assurĂ©e par leur promotion dans les guides touristiques Ă©ditĂ©s tout au long du XIXe siĂšcle. De l’intĂ©rĂȘt des baigneurs et des Ă©trangers, relayĂ© par les guides, naĂźt un attrait croissant chez les Ă©lites politiques et Ă©conomiques de la ville, dominĂ©es par les mĂ©decins et les hĂŽteliers, pour ces espaces dont l’amĂ©nagement et la mise en valeur sont alors perçus comme des moyens permettant le dĂ©veloppement de la ville et le maintien de son rang dans le contexte concurrentiel entre stations mondaines. Si les premiers amĂ©nagements du Revard et des bords de lac sont donc directement liĂ©s au thermalisme, le dĂ©veloppement de ces espaces acquiert cependant progressivement une logique propre et autonome. Le dĂ©veloppement de la ville autour du thermalisme Par sa longĂ©vitĂ©, par l’ampleur de son dĂ©veloppement, par ses Ă©volutions et par ses promoteurs, le thermalisme a modelĂ© l’économie, la sociologie, l’urbanisme et l’architecture de la ville. Retracer l’histoire de l’établissement thermal permet de dessiner les principales Ă©volutions de la station et de mettre en lumiĂšre ses singularitĂ©s. La premiĂšre particularitĂ© rĂ©side dans l’existence de bains romains dĂšs l’AntiquitĂ©, attestĂ©e par la prĂ©sence de vestiges situĂ©s aujourd’hui au cƓur de l’établissement thermal. En effet, et cela constitue une autre singularitĂ© du thermalisme aixois, le bĂątiment des thermes, construit Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, agrandi et modifiĂ© au cours des XIXe et XXe siĂšcles, a bĂ©nĂ©ficiĂ© jusqu’à rĂ©cemment d’une implantation sĂ©culaire dictĂ©e notamment par la proximitĂ© des griffons, c’est-Ă -dire des points d’émergence des sources thermales. Les principales phases de dĂ©veloppement de la ville peuvent se lire Ă  travers les grandes campagnes d’agrandissement de l’établissement thermal puisque chacune d’entre elles a entraĂźnĂ© des amĂ©nagements urbains ainsi que la construction de lieux dĂ©diĂ©s Ă  la villĂ©giature. Le dĂ©marrage du thermalisme la construction du BĂątiment royal des Bains Fig. 4. Le BĂątiment royal des Bains. Deroy et Muller. Vers 1855. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. La construction du BĂątiment royal des Bains en 1783, Ă  l’initiative du roi Victor AmĂ©dĂ©e III, signe le redĂ©marrage du thermalisme aixois, tombĂ© en sommeil depuis le IVe siĂšcle. Ce bĂątiment d’architecture classique se compose de deux ailes en saillie encadrant un corps central marquĂ© d’un ordre colossal couronnĂ© d’un fronton fig. 4. A la suite de l’édification du bĂątiment thermal, la Ville crĂ©e une promenade pour les baigneurs, baptisĂ©e promenade du Gigot, adoptant la forme d’une fourche et situĂ©e en dehors des murs de la citĂ©. Devenue aujourd’hui la rue de GenĂšve, cette artĂšre constitue la principale rue commerçante de la ville et un axe de circulation important. La premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle voit l’ouverture de plusieurs pensions et hĂŽtels, installĂ©s dans des bĂątiments prĂ©existants, pour accueillir les villĂ©giateurs. A l’image des pensions Perrier et Bocquin, disparues, les tĂ©moignages de ces Ă©tablissements ne sont cependant conservĂ©s bien souvent que dans les archives. A cĂŽtĂ© de ces modestes Ă©quipements, d’autres formes d’hĂ©bergement pour un autre type de clientĂšle voient le jour. Le dĂ©but du XIXe siĂšcle est en effet Ă©galement marquĂ© par les premiĂšres villĂ©giatures aristocratiques. La villa Chevalley, implantĂ©e au-dessus et Ă  quelques encablures de l’établissement thermal, a accueilli les sĂ©jours des membres de la famille impĂ©riale napolĂ©onide puis ceux de la famille royale sarde. Cette villa datant de la fin du XVIIe siĂšcle Ă©tait Ă©galement apprĂ©ciĂ©e pour ses jardins, souvent citĂ©s dans les guides touristiques jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle. Le chalet de Solms, bĂąti en 1853 Ă  l’initiative d’Alexis de Pomereu pour Marie de Solms exilĂ©e Ă  Aix-les-Bains, constitue un autre bel exemple de ces villĂ©giatures aristocratiques fig. 5. Fig. 5. Chalet de Marie de Solms. Fouger, François. 2006. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. ComplĂ©ment de la ville thermale, la ville de plaisirs Ă©merge en 1824 avec la crĂ©ation d’un cercle, soit un lieu de rencontres, d’échanges et de jeux dĂ©diĂ© aux villĂ©giateurs. InstallĂ© d’abord dans le chĂąteau des marquis d’Aix, le cercle commandite la construction d’un casino en 1849 Ă  l’architecte Charles Pellegrini. Bien qu’implantĂ© Ă  l’extĂ©rieur des remparts de la ville, le casino Grand-Cercle se situe Ă  proximitĂ© du BĂątiment royal des Bains. L’établissement est aujourd’hui toujours en activitĂ© et le bĂątiment qui l’abrite a fait l’objet de plusieurs campagnes d’agrandissement et d’embellissement jusqu’à rĂ©cemment fig. 6. Fig. 6. Le casino Grand-Cercle. Fouger, François. 2009. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. L’impulsion donnĂ©e au thermalisme par NapolĂ©on III l’achĂšvement des thermes Pellegrini Dans les annĂ©es 1850, l’établissement thermal fait l’objet d’un projet d’agrandissement important menĂ© par l’architecte du casino Grand-Cercle, Charles Pellegrini. Mais, faute d’argent, le chantier est arrĂȘtĂ© en 1858. La visite de NapolĂ©on III en Savoie en 1860, suite au rattachement de l’ancien duchĂ© Ă  la France, s’avĂšre dĂ©cisive puisque l’empereur accepte de financer l’achĂšvement du chantier en Ă©change de la nationalisation des sources et de l’établissement thermal. Les thermes Pellegrini prennent place devant le BĂątiment royal des Bains dont ils masquent dĂ©sormais la façade principale4. Leur prĂ©sence sur la rue se caractĂ©rise par une Ă©lĂ©vation nĂ©oclassique, rythmĂ©e de trois grandes baies en plein cintre donnant accĂšs au hall d’accueil central fig. 7. Fig. 7. Façade des thermes Pellegrini. Fouger, François. 2004. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. Le rattachement de la Savoie Ă  la France, la nouvelle ampleur donnĂ©e Ă  l’établissement de bains, l’arrivĂ©e du chemin de fer Ă  Aix et la construction d’une gare Ă  proximitĂ© du centre ville, donnent une impulsion dĂ©cisive au dĂ©veloppement de la ville. Une vĂ©ritable fiĂšvre constructive s’empare alors de la station, se traduisant par l’amĂ©nagement de nouveaux Ă©quipements et l’érection d’hĂŽtels, de palaces et de villas rivalisant d’ostentation et de luxe. L’Etat, dĂ©sormais propriĂ©taire des thermes, et le conseil municipal, constatant l’absence d’un lieu de promenade dĂ©diĂ© aux baigneurs, dĂ©cident la crĂ©ation d’un parc thermal en 1865 dans le clos du chĂąteau des marquis d’Aix. FrĂ©quentĂ© dĂšs le deuxiĂšme quart du XIXe siĂšcle par les baigneurs et les Ă©trangers du fait de sa proximitĂ© avec les thermes et avec le chĂąteau investi par le cercle Ă  partir de 1824, ce lieu mondain semblait tout dĂ©signĂ©. L’architecte Samuel Revel, chargĂ© d’élaborer le dessin du parc, propose celui d’un jardin anglais propice Ă  la dĂ©ambulation fig. 8. Fig. 8. Dessin du parc thermal par Samuel Revel. 1869. © Archives dĂ©partementales de la Savoie. A l’inverse, malgrĂ© la prĂ©sence d’un casino, Alphonse Mottet crĂ©e un second Ă©tablissement de spectacles et de jeux appelĂ© la Villa des Fleurs, inaugurĂ© en 1879 fig. 9. IncendiĂ© dans les annĂ©es 1950 puis dĂ©moli, ce casino Ă©tait logĂ© dans une villa existante progressivement transformĂ©e et embellie entre 1880 et 1910 pour accueillir notamment un théùtre, une salle de baccara, une scĂšne de music-hall, un restaurant, une salle des petits chevaux et des salons de lecture. A la fin du XIXe siĂšcle, la concurrence entre les deux casinos Grand-Cercle et Villa des Fleurs, d’autant plus manifeste que les Ă©tablissements Ă©taient voisins, Ă©tait perçue par l’historien Mouxy de Loche comme le creuset d’une saine Ă©mulation. La rivalitĂ© de ces deux Cercles, qui se touchent et offrent au public les mĂȘmes attraits, les mĂȘmes plaisirs, n’a pas eu jusqu’à prĂ©sent d’inconvĂ©nients, au contraire ; cet assaut pour faire mieux que son voisin, cette concurrence, en quelque sorte, a beaucoup contribuĂ© Ă  la prospĂ©ritĂ© d’Aix »5. Fig. 9. Villa des Fleurs. Fin XIXe siĂšcle. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. Alors que les pensions et les hĂŽtels de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle avaient investi des bĂątiments prĂ©existants, les Ă©tablissements ouverts dans la seconde partie du siĂšcle donnent lieu Ă  de nouvelles constructions6. Les premiers grands hĂŽtels sont bĂątis au centre ville voir fig. 2. Le Grand HĂŽtel d’Aix, achevĂ© en 1857, s’installe entre le casino Grand-Cercle et les thermes. Premier grand hĂŽtel Ă©difiĂ© dans la ville, il s’agit Ă©galement du premier hĂŽtel Ă  atrium Ă  Aix-les-Bains7. L’architecture intĂ©rieure d’un hĂŽtel Ă  atrium s’articule autour d’un premier niveau dĂ©diĂ© aux espaces d’accueil et d’étages occupĂ©s par des chambres donnant sur un atrium central Ă©clairĂ© d’une verriĂšre zĂ©nithale. A la fin du XIXe siĂšcle, villas et palaces investissent les points hauts de la ville situĂ©s Ă  l’ouest, de maniĂšre Ă  jouir de l’ensoleillement et du paysage donnant sur la colline de Tresserve, le lac et le massif de l’Epine. CommanditĂ©s par Gaudens Rossignoli, les trois palaces Rossignoli, Splendide, Excelsior et Royal, sont bĂątis entre 1884 et 1914 sur les hauteurs de la ville fig. 10. Bien que les programmes soient identiques, les deux architectes suisses Antoine Gouy et Alfred Olivet proposent en l’espace de vingt ans des architectures diffĂ©rentes pour chacun de ces trois hĂŽtels. Splendide 1884, Excelsior 1906 et Royal 1914 ne se ressemblent pas. Sur les hauteurs de la ville, les palaces et les grands hĂŽtels voisinent avec de nombreuses villas dont les plus impressionnantes se concentrent dans le secteur appelĂ© Les Coteaux voir fig. 2. La villa Nirvana, bĂątie en 1897 pour l’amĂ©ricain Chapin Chester William en villĂ©giature Ă  Aix, se situe sur l’un des points les plus hauts de la ville. MalgrĂ© cet emplacement privilĂ©giĂ©, cette villa prĂ©sente un belvĂ©dĂšre permettant de jouir de la vue et officiant comme un signal. De mĂȘme, le chĂąteau de Kandy, Ă©difiĂ© en 1895 par l’architecte parisien Edouard Lewicki, revĂȘt une silhouette imposante fig. 11. Fig. 10. Palaces Rossignoli. Vers 1920. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. Fig. 11. ChĂąteau de Kandy. Fouger, François. 2007. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. L’une des architectures les plus Ă©tonnantes de la ville reste pourtant le chĂąteau de la Roche-du-Roi. VĂ©ritable folie, cette construction est dessinĂ©e par l’architecte Jules Pin pour Jean ArchiprĂȘtre, commanditaire de plusieurs villas implantĂ©es Ă  proximitĂ© du chĂąteau. L’édifice est achevĂ© en 1900 aprĂšs trois annĂ©es de travaux. L’implantation du bĂątiment, situĂ© en hauteur sur une parcelle trĂšs pentue, a nĂ©cessitĂ© de trĂšs importants travaux de terrassement. Cette villa de plan rectangulaire cantonnĂ©e de tourelles circulaires coiffĂ©es de dĂŽmes adopte un style plus qu’éclectique. Visible depuis de nombreux lieux dans la ville, le chĂąteau de la Roche-du-Roi a suscitĂ© la curiositĂ© comme l’attestent les nombreuses cartes postales qui le reprĂ©sentent fig. 12. Fig. 12. ChĂąteau de la Roche-du-Roi. DĂ©but XXe siĂšcle. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. Le boulevard lui donnant accĂšs constitue par ailleurs un bon exemple de l’évolution des promenades des Coteaux, investies par les villĂ©giateurs pour la dĂ©ambulation ou pour l’habitation et progressivement transformĂ©es en voies urbaines afin de desservir les nombreuses villas s’y Ă©tant installĂ©es. L’appellation boulevard » pour une voierie peu large, ainsi que des noms tels que boulevard des Anglais » ou bien boulevard de Paris », montrent bien la volontĂ© d’exprimer l’aura de la station mondaine qui connaĂźt un vĂ©ritable essor Ă  partir de 1880. Le grand chantier des annĂ©es 1930 les thermes PĂ©triaux Au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, la direction des thermes manifeste la volontĂ© d’agrandir l’établissement thermal avec l’ambition d’en faire le plus luxueux d’Europe afin de relancer l’activitĂ©. Les travaux d’extension menĂ©s par l’architecte dĂ©partemental Roger PĂ©triaux et achevĂ©s en 1933 se caractĂ©risent ainsi par leur ampleur, par la modernisation des locaux et par le luxe qui y est dĂ©ployĂ©. La surface de l’établissement thermal est doublĂ©e et il est fait appel Ă  des dĂ©corateurs de renoms tels qu’Edgard Brandt pour la rĂ©alisation des ferronneries ou l’entreprise Gentil et Bourdet pour celle des cĂ©ramiques ornant le hall d’entrĂ©e et les cabines de luxe. La construction des thermes PĂ©triaux marque un temps fort dans l’histoire de l’organisation de la ville et dans celle de l’architecture de l’établissement thermal. En effet, elle renforce la centralitĂ© du bĂątiment, devenu un vĂ©ritable monument dans le tissu urbain, et lui donne sa physionomie actuelle fig. 13 mĂȘme si son allure gĂ©nĂ©rale est modifiĂ©e dans les annĂ©es 1970 Ă  la suite du chantier rĂ©alisĂ© par l’architecte Claude Mabileau. Fig. 13. Maquette des thermes. 1932. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. Les travaux engagĂ©s sur les thermes entraĂźnent Ă  leur suite le rĂ©amĂ©nagement complet du parc thermal. Tandis que son remaniement est confiĂ© Ă  l’architecte paysagiste parisien Bouhana, diffĂ©rents Ă©quipements tels qu’un promenoir des sources, des pergolas et des kiosques sont rĂ©alisĂ©s par Roger PĂ©triaux. Ici, comme sur l’établissement thermal, la patte de cet architecte marquĂ©e par un style Art dĂ©co trĂšs prononcĂ© est immĂ©diatement reconnaissable. Bien que moins nombreuses et moins ambitieuses, les constructions de villas et d’hĂŽtels se poursuivent Ă  la suite de l’inauguration des thermes PĂ©triaux. SituĂ©e sur les hauteurs et Ă  quelques mĂštres du chĂąteau de la Roche-du-Roi, la villa La Joie de Vivre constitue un trĂšs bel exemple de l’évolution de l’histoire du goĂ»t. Alors que les premiers plans prĂ©sentĂ©s par l’architecte Jules Pin au commanditaire proposent une architecture trĂšs classique, ce dernier prĂ©fĂšre recourir Ă  un architecte niçois qui rĂ©alise une villa mĂ©diterranĂ©enne aux lignes gĂ©omĂ©triques, probablement perçue comme plus moderne. La position pĂ©riphĂ©rique des thermes de Marlioz A cĂŽtĂ© de l’établissement thermal national, Aix-les-Bains a vu la crĂ©ation et le dĂ©veloppement d’une seconde structure thermale, les thermes de Marlioz. Issu d’une initiative privĂ©e revenant Ă  un nĂ©gociant de Madrid, BarthĂ©lĂ©my Billet, cet Ă©quipement inaugurĂ© en 1861 s’installe sur l’ancien domaine du chĂąteau de Marlioz situĂ© au sud-est de la ville voir fig. 2. Alors que l’établissement national est spĂ©cialisĂ© dans le traitement des rhumatismes, les thermes de Marlioz se consacrent aux soins des maladies oto-rhino-laryngologiques. A l’exception du corps central, l’ensemble du bĂątiment a Ă©tĂ© dĂ©moli et reconstruit en 1981. Les deux ailes latĂ©rales se prolongent par des galeries couvertes menant aux hĂŽtels permettant une circulation abritĂ©e entre les diffĂ©rents espaces. Les thermes de Marlioz ont cependant eu, et ont toujours, une position pĂ©riphĂ©rique dans l’activitĂ© thermale de la ville. Cette place secondaire s’explique par leur implantation gĂ©ographique aux limites de la citĂ© ainsi que par le nombre bien plus faible de baigneurs reçus par rapport au gĂ©ant constituĂ© par l’établissement thermal national. Fig. 14 . Les thermes de Marlioz. Fouger, François. 2006. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. A la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe, le secteur de Marlioz devient progressivement le lieu d’élection des infrastructures sportives. Alors que le tir aux pigeons, le golf et le stand de tir Ă©taient dissĂ©minĂ©s dans la ville, les Ă©quipements tels que le nouveau golf 1905 et les tennis 1912 s’installent dans cette zone, Ă  proximitĂ© et Ă  la suite de l’ouverture de l’hippodrome 1884. Des fondations mĂ©dicales issues du thermalisme Au cours des XIXe et XXe siĂšcles, l’activitĂ© thermale suscite la crĂ©ation d’autres Ă©tablissements mĂ©dicaux prodiguant des soins prĂ©sentĂ©s comme complĂ©mentaires de la cure thermale. Le corps mĂ©dical aixois, par l’intermĂ©diaire de la sociĂ©tĂ© mĂ©dicale d’Aix-les-Bains, ainsi que les baigneurs et les Ă©trangers, sont les moteurs de ces implantations. Les premiers lĂ©gitiment le discours mĂ©dical et constituent un vivier de personnel soignant tandis que les seconds reprĂ©sentent une clientĂšle potentielle ainsi qu’une source de financement important. A l’instar de l’hĂŽpital thermal Reine Hortense, créé en 1816 par Mme MĂšre et le cardinal Fesh, et de l’Institut de mĂ©canothĂ©rapie Zander ouvert en 1899, bĂ©nĂ©ficiant de nombreux dons issus de la communautĂ© Ă©trangĂšre, les constructions de l’hĂŽpital municipal et de l’hospice Brachet, inaugurĂ©s en 1907, sont en grande partie financĂ©es par la colonie anglophone et plus particuliĂšrement par l’industriel amĂ©ricain John Pierpont-Morgan en villĂ©giature Ă  Aix vingt annĂ©es durant8. Parmi ces fondations mĂ©dicales, la crĂ©ation du solarium tournant en 1930 retient l’attention par son originalitĂ©. Le principe curatif et le programme architectural de la station hĂ©liothĂ©rapique orientable ont Ă©tĂ© pensĂ©s par le docteur Jean Saidman, directeur de l’Institut d’ActinothĂ©rapie. Cette branche de la mĂ©decine, constituĂ©e comme science dans les annĂ©es 1920, dĂ©veloppe des traitements curatifs reposant sur l’utilisation des rayonnements naturels du soleil et des rayonnements artificiels. Le solarium tournant, implantĂ© sur les hauteurs de la ville afin de bĂ©nĂ©ficier de l’ensoleillement maximum, est dotĂ© de cabines de soins abritĂ©es au sein d’une plateforme mobile » capable de suivre la course du soleil fig. 159. De trĂšs beaux tĂ©moignages de cette construction Ă©tonnante, dĂ©molie dans les annĂ©es 1960 comme le solarium de Vallauris dans les Alpes Maritimes10, sont conservĂ©s par les images rĂ©alisĂ©es par le photographe hongrois AndrĂ© Kertesz Ă  l’occasion d’un reportage en Savoie en 193311. Fig. 15. Solarium tournant. AnnĂ©es 1930. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. La conquĂȘte et le dĂ©veloppement du Revard du climatisme aux sports d’hiver Dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, l’intĂ©rĂȘt pour la montagne et pour le Revard se dĂ©veloppe chez les membres du Club Alpin Français CAF, prĂ©sent Ă  Aix, chez les villĂ©giateurs attirĂ©s de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale par la nature environnante et chez certains mĂ©decins aixois relayant le discours mĂ©dical autour de la climatologie et du climatisme. Le rĂȘve climatĂ©rique du docteur Jean Monard SurnommĂ© le pĂšre du Revard », le docteur Jean Monard, membre de la sociĂ©tĂ© mĂ©dicale d’Aix et du CAF, est l’un des grands promoteurs du Revard. Nourri par les dĂ©veloppements de la climatologie mĂ©dicale, il effectue une visite des stations climatiques suisses et rhĂ©nanes et entreprend l’étude des climats par des mesures et des observations mĂ©tĂ©orologiques. Fort de ces diffĂ©rentes expĂ©riences, il dĂ©veloppe en 1890 le concept de vallĂ©e climatĂ©rique Aix-Revard » s’articulant autour de quatre zones. Les bords de lac, le centre urbain, les balcons du Revard et le Revard constituent un ensemble reposant sur la complĂ©mentaritĂ© de ces quatre espaces disposant chacun de leurs caractĂ©ristiques climatiques propres12. La crĂ©ation de stations climatiques sur les balcons du Revard et sur le Revard est alors perçue comme un moyen supplĂ©mentaire pour attirer et surtout retenir la clientĂšle Pendant mon sĂ©jour Ă  Falkenstein, je vis un malade pour qui la cure d’altitude Ă©tait impĂ©rieusement exigĂ©e et il dut partir pour Davos, puisqu’il n’existe pas de station similaire en Allemagne, soit 24 heures de chemin de fer. On recule souvent devant la fatigue et les ennuis d’un pareil voyage. Chez nous, au contraire, on se transportera dans une demi-heure au plus d’une altitude Ă  l’autre. Jamais nous ne garderons dans un climat qui serait mal tolĂ©rĂ© des malades, pour lesquels il nous sera toujours aisĂ© de trouver la formule qui convient Ă  leurs cas spĂ©ciaux. »13. Si l’amĂ©nagement des thermes nationaux procĂšde des modĂšles d’Europe de l’Est, celui de la montagne s’inspire directement des pratiques suisses. La Suisse semble en effet ĂȘtre une source d’inspiration tant par sa proximitĂ© que par l’idĂ©e selon laquelle sa configuration gĂ©ographique, caractĂ©risĂ©e par des villes situĂ©es entre lacs et montagnes, est proche de celle d’Aix-les-Bains. L’amĂ©nagement climatique et touristique de la montagne La question de l’accessibilitĂ© du plateau du Revard mobilise les membres du CAF au cours du dernier quart du XIXe siĂšcle14. Elle trouve une solution en 1892 avec l’ouverture d’un chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre reliant le centre ville d’Aix-les-Bains au Revard et exploitĂ© par une sociĂ©tĂ© composĂ©e d’administrateurs et d’ingĂ©nieurs suisses15. Fig. 16. La gare de dĂ©part de la crĂ©maillĂšre. Fin XIXe siĂšcle. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. La gare de dĂ©part, le dĂ©pĂŽt et les infrastructures de maintenance, aujourd’hui disparus, Ă©taient situĂ©s au sud-est du parc thermal, Ă  l’emplacement actuel du palais des CongrĂšs fig. 16. La gare se prĂ©sentait comme un petit chalet dont la construction et le dĂ©cor recouraient au bois. Deux des trois gares intermĂ©diaires ainsi que la gare d’arrivĂ©e situĂ©e sur le plateau revĂȘtaient le mĂȘme aspect. DĂšs l’inauguration du chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre, un chalet-restaurant en 1892, puis deux chalets-hĂŽtels en 1893-1894, ouvrent leurs portes sur le plateau du Revard. Ces constructions s’implantent Ă  quelques mĂštres en amont de la gare d’arrivĂ©e et en contrebas du sommet, balayĂ© par les vents, sur lequel seuls une station d’observation mĂ©tĂ©orologique et un belvĂ©dĂšre s’installent. AdossĂ©s Ă  la pente, le chalet-restaurant et les deux chalets-hĂŽtels privilĂ©gient une orientation vers le sud-est, c’est-Ă -dire vers le soleil et vers le panorama des montagnes, aux dĂ©pens de la vue sur le lac visible depuis le sommet. Le Revard est alors frĂ©quentĂ© Ă  la fois de maniĂšre journaliĂšre par des Ă©trangers venus d’Aix-les-Bains en excursion, et Ă  la fois de maniĂšre plus prolongĂ©e par des baigneurs et des convalescents auxquels les mĂ©decins recommandent le bon air » aprĂšs la cure fig. 17. La station d’étĂ© du Revard est créée ex-nihilo. Fig. 17. Etrangers venus d’Aix visitant le Revard. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. ParallĂšlement Ă  l’amĂ©nagement du Revard, une sociĂ©tĂ© constituĂ©e notamment de Jean Monard, de Pierre-Victor Barbier, membre du CAF, et de LĂ©on Grosse, fondateur de l’importante entreprise aixoise de travaux et bĂątiments publics Ă©ponyme, est Ă  l’origine de la crĂ©ation de la station climatique de moyenne altitude des CorbiĂšres16. ImplantĂ©e Ă  600 mĂštres d’altitude, elle est desservie par la gare intermĂ©diaire de Pugny-ChĂątenod et inaugurĂ©e dĂšs 1892. MalgrĂ© le sĂ©jour des reines de Hollande en 1896, cette opĂ©ration se rĂ©vĂšle cependant un Ă©chec commercial. Alors que le projet prĂ©voyait la construction d’un grand hĂŽtel luxueux logĂ© au sein d’un parc agrĂ©mentĂ© de promenades savamment Ă©tudiĂ©es, seuls une laiterie et un hĂŽtel de taille beaucoup plus modeste voient le jour. La station climatique des CorbiĂšres ferme en 1917 et l’ancien hĂŽtel, qui en constitue aujourd’hui le seul tĂ©moignage, abrite dĂ©sormais les sƓurs de BethlĂ©em. La façade principale de ce bĂątiment, orientĂ©e vers le sud-est, s’orne de loggias en bois qui permettaient de prendre le soleil et de profiter de l’air alpin fig. 18. Fig. 18. Ancienne station climatique des CorbiĂšres. Fouger François. 2005. Dans la mesure oĂč l’inauguration du chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre, du chalet-restaurant et de la station climatique des CorbiĂšres ont lieu en 1892, il semble Ă©vident qu’accessibilitĂ© et amĂ©nagement de la montagne ont Ă©tĂ© pensĂ©s conjointement. La naissance et le dĂ©veloppement des sports d’hiver au Revard Les liens entre le Revard et le thermalisme aixois se dĂ©nouent trĂšs progressivement Ă  la suite des effets produits par deux principales Ă©volutions le lancement de la saison d’hiver en 1909 et le rachat du domaine du Revard par la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e en 1923. Jusqu’alors station d’étĂ©, la saison d’hiver au Revard est lancĂ©e en 1909 par la mise en place d’un service hivernal de trains et par une inauguration officielle. Au cours de celle-ci, l’organisation de concours de sports d’hiver avec des Ă©preuves de glace, de luge, de bobsleigh, de saut Ă  ski et de ski de fond, comme la prĂ©sence du skieur norvĂ©gien, Durban Hansen, dĂ©montrent la volontĂ© de faire du Revard une vĂ©ritable station d’hiver qui se concrĂ©tise par l’amĂ©nagement d’équipements permettant de pratiquer ces diffĂ©rents sports. En 1923, la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e acquiert le domaine du Revard et entreprend des travaux visant Ă  augmenter la capacitĂ© d’accueil de la station et Ă  en amĂ©liorer la qualitĂ©. La mise en place d’un service de trains plus rĂ©guliers s’accompagne de la reconstruction de la gare d’arrivĂ©e, confiĂ©e Ă  l’architecte Pierre Patout17, ainsi que de la surĂ©lĂ©vation et de la transformation des deux chalets-hĂŽtels et du chalet-restaurant menĂ© par l’architecte annĂ©cien Fleury Raillon fig. 1918. Fig. 19. L’hiver au Revard. Le chalet-restaurant, la nouvelle gare de la crĂ©maillĂšre et les deux chalets-hĂŽtels aprĂšs travaux. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. A partir du milieu des annĂ©es 1920, le Revard se dote d’équipements et d’infrastructures lui permettant de s’affranchir de la clientĂšle de l’activitĂ© thermale aixoise et de poursuivre une logique de dĂ©veloppement plus autonome, prenant forme au milieu des annĂ©es 1930. En 1932, l’orientation vers le dĂ©veloppement des sports d’hiver au Revard se confirme par l’installation des premiĂšres remontĂ©es mĂ©caniques. En 1935, la Compagnie Paris-Lyon-MĂ©diterranĂ©e inaugure un tĂ©lĂ©phĂ©rique, dotĂ© d’une gare d’arrivĂ©e situĂ©e au Revard et d’une gare de dĂ©part fig. 20, implantĂ©e sur la commune de Mouxy, distante de plusieurs kilomĂštres d’Aix-les-Bains19. Le second tronçon, destinĂ© Ă  relier Mouxy au centre d’Aix, ne verra jamais le jour tandis que le service du chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre est arrĂȘtĂ© dĂšs 1937 et les infrastructures ferroviaires dĂ©montĂ©es presque immĂ©diatement. Fig. 20. Gare de dĂ©part du tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă  Mouxy. Dessert, Eric. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. Vendu et morcelĂ© en 1953, le domaine du Revard est restĂ© prĂ©servĂ© puisque les diffĂ©rents projets d’amĂ©nagement et d’urbanisation dont il a fait l’objet par la suite n’ont jamais Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Les architectures des gares d’arrivĂ©e de la crĂ©maillĂšre et du tĂ©lĂ©phĂ©rique, le chalet-restaurant et les deux chalets-hĂŽtels n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©naturĂ©es et l’organisation des bĂątiments les uns par rapport aux autres reste trĂšs lisible. La progressive et lente appropriation des bords de lac Les bords de lac voir fig. 2 sont depuis longtemps utilisĂ©s pour le commerce des marchandises pouvant transiter jusqu’au RhĂŽne par l’intermĂ©diaire du canal naturel de SaviĂšre situĂ© au nord. A l’inverse du Revard, le lac et ses abords ne sont exploitĂ©s comme lieu de plaisance et de villĂ©giature que progressivement et tardivement. En effet, les bords de lac sont pendant longtemps des zones de marais rĂ©guliĂšrement inondĂ©es. Par ailleurs, si l’imaginaire collectif se reprĂ©sente la ville d’Aix bordĂ©e par les eaux du lac, c’est que la publicitĂ© y a grandement contribuĂ© fig. 21. Or, le centre historique de la ville, regroupĂ© autour de l’établissement thermal, se trouve en rĂ©alitĂ© relativement Ă©loignĂ© du lac. Fig. 21. PublicitĂ© du Grand HĂŽtel d’Albion. Bien que situĂ© au centre ville, cet hĂŽtel est pourtant reprĂ©sentĂ© comme bordĂ© par le lac. Vers 1920. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. L’amĂ©nagement des ports Au cours des XIXe et XXe siĂšcles, deux ports sont progressivement amĂ©nagĂ©s. Ils permettent dans un premier temps le transport des marchandises, puis celui des personnes, avant d’accueillir des bateaux d’excursion et de plaisance. L’amĂ©nagement du Grand Port, situĂ© au nord, dĂ©bute en 1784 par l’amĂ©nagement d’un mĂŽle Ă  l’initiative du gouvernement sarde. L’apparition des premiers bateaux Ă  vapeur en 1839 coĂŻncide avec celle des premiĂšres excursions organisĂ©es pour les villĂ©giateurs. Un second port, appelĂ© Petit Port car de taille plus modeste, est créé en 1886 par la Ville Ă  l’embouchure du Tillet, au sud du Grand Port. A la fin du XIXe siĂšcle, baigneurs et Ă©trangers frĂ©quentent quotidiennement les bords de lac, pour de simples promenades ou des excursions en bateaux. Grand Port et Petit Port deviennent facilement accessibles par le service de tramways reliant le centre historique, actif entre 1896 et 1908 fig. 2220. Mais si ces deux ports deviennent des lieux de plaisance, ils ne deviennent pas pour autant de vĂ©ritables lieux de villĂ©giature s’incarnant dans la prĂ©sence de villas. Fig. 22. Le Grand Port desservi par le tramway. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. A partir du dĂ©but du siĂšcle, ce sont les axes reliant le lac au centre historique, et plus particuliĂšrement l’avenue du Grand-Port, qu’investissent les villas. Ces constructions, plus modestes que celles bĂąties sur Les Coteaux, ont Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©es, comme cette villa Ă©difiĂ©e en 1926 pour un parisien, par l’architecte aixois Jules Fanton fig. 23. Cependant, l’avenue du Grand-Port comme les zones proches des bords de lac ont Ă©tĂ© Ă©galement conquises Ă  partir des annĂ©es 1930 par les rĂ©sidences principales, souvent occupĂ©es par des retraitĂ©s. Dans ce secteur de la ville et Ă  l’image de l’Ile-de-France, l’étude de l’habitation pose ainsi la question des frontiĂšres entre les notions de villĂ©giature et d’habitat pavillonnaire ainsi que celle d’un possible Ă©largissement de la premiĂšre Ă  la situation des retraitĂ©s21. Fig. 23. Villa construite par Jules Fanton. Harreau, Denys. 2013. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. La plage municipale d’Aix-les-Bains Outre le rĂ©amĂ©nagement du parc thermal, les travaux menĂ©s sur l’établissement thermal au dĂ©but des annĂ©es 1930 occasionnent la crĂ©ation d’une plage municipale au bord du lac par la Ville qui confie le chantier Ă  l’architecte Roger PĂ©triaux. Une telle initiative puise son inspiration en Suisse, rĂ©fĂ©rence explicitement mentionnĂ©e dans les dĂ©libĂ©rations du conseil municipal. ImplantĂ©e au sud du Petit Port, au lieu-dit CoĂ«tan, la plage s’installe sur des marais nĂ©cessitant d’importants travaux de remblayage et formant une anse orientĂ©e vers le sud-ouest voir fig. 2. Cet amĂ©nagement dans le style Art dĂ©co, oĂč l’on reconnaĂźt le geste de Roger PĂ©triaux, est pensĂ© et conçu comme un Ă©quipement luxueux se concrĂ©tisant dans le choix de matĂ©riaux et de mobilier de qualitĂ©, dans l’adoption d’une politique tarifaire sĂ©lective et dans l’organisation d’animations rĂ©guliĂšres. L’amĂ©nagement adopte un plan symĂ©trique organisĂ© autour d’un axe central formĂ© par une abside. OccupĂ©e par un restaurant, celle-ci est couverte d’une terrasse utilisĂ©e comme solarium. Les vestiaires sont logĂ©s dans quatre absides implantĂ©es de part et d’autre. Deux douches en forme de champignon prennent place entre les vestiaires et le rivage. Depuis la rue, l’entrĂ©e de la plage est signalĂ©e par une tour encadrĂ©e de deux portiques reliĂ©s Ă  deux corps de bĂątiment rectangulaire fig. 24. ExceptĂ© la mise en place de grilles permettant de guider la circulation, la plage municipale est trĂšs bien conservĂ©e et aujourd’hui encore trĂšs frĂ©quentĂ©e durant la saison estivale. Fig. 24. EntrĂ©e de la plage municipale. AnnĂ©es 1930. © Archives municipales d’Aix-les-Bains. Un processus Ă  l’Ɠuvre Depuis les annĂ©es 1930, les bords de lac font l’objet d’un intĂ©rĂȘt constant et croissant de la part des amĂ©nageurs publics et privĂ©s. Dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, la crĂ©ation d’une promenade, signalĂ©e par deux rangĂ©es de platanes, permet de relier le Petit Port et le Grand Port. BordĂ©e par le lac Ă  l’ouest, celle-ci est prolongĂ©e Ă  l’est d’une grande esplanade offrant la possibilitĂ© d’accueillir diffĂ©rents Ă©vĂ©nements tels que le festival de musique Musilac. Jusqu’ici peu prisĂ©s, les bords de lac ont Ă©tĂ© bĂątis un front de lac, constituĂ© d’hĂŽtels, d’immeubles de logements et de bureaux, a Ă©tĂ© construit Ă  quelque dizaines de mĂštres du rivage comptant un camping fig. 25. Aujourd’hui, les bords de lac sont l’objet de nombreux projets d’amĂ©nagement urbain destinĂ©s Ă  en faciliter l’accĂšs pour la dĂ©ambulation et Ă  en accroĂźtre l’attractivitĂ© immobiliĂšre. Un nouveau port Ă  barques, dont les abords ont Ă©tĂ© rĂ©organisĂ©s pour accueillir la construction d’immeubles, a Ă©tĂ© inaugurĂ© par la municipalitĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e 2014. Fig. 25. Immeubles bĂątis le long de l’esplanade du lac. Harreau Denys. 2014. © RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel © Ville d’Aix-les-Bains. DĂ©sormais, l’attention des pouvoirs publics et privĂ©s se concentre en prioritĂ© sur les bords de lac et la reprĂ©sentation de la ville d’Aix-les-Bains dans l’imaginaire est presque exclusivement liĂ©e au lac du Bourget. Pourtant, le thermalisme n’en reste pas moins un domaine clef. Bien que les palaces et les grands hĂŽtels aient fermĂ© tour Ă  tour leurs portes depuis les annĂ©es 1950, le tissu hĂŽtelier et plus gĂ©nĂ©ralement l’activitĂ© commerciale demeurent importants dans l’économie aixoise et reposent en grande partie sur la prĂ©sence des curistes. Or, le thermalisme a connu rĂ©cemment d’importants bouleversements. En effet, l’implantation sĂ©culaire de l’établissement thermal et sa centralitĂ© dans la ville ont Ă©tĂ© remises en question par la construction d’un nouveau bĂątiment de bains situĂ© sur les hauteurs. InitiĂ©e par l’Etat, l’érection des thermes Chevalley a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l’architecte Stanislas Fiszer et menĂ©e entre 2000 et 2005. Par ailleurs, le thermalisme aixois, nationalisĂ© depuis 1860 Ă  la demande de NapolĂ©on III, a Ă©tĂ© privatisĂ© entre 2010 et 2012 les thermes Chevalley, l’appellation Thermes Nationaux ainsi que le parc thermal ont Ă©tĂ© vendus Ă  la sociĂ©tĂ© privĂ©e Valvittal, qui est Ă  la tĂȘte d’une douzaine de stations thermales rĂ©parties en France. L’établissement thermal historique, dĂ©saffectĂ© depuis le transfert de l’intĂ©gralitĂ© des soins dans les thermes Chevalley en 2008, a quant Ă  lui Ă©tĂ© vendu Ă  la Ville. Actuellement, le bĂątiment n’est que trĂšs partiellement occupĂ© par les services municipaux, l’Office de Tourisme et une Ă©cole d’esthĂ©tique. La grande majoritĂ© de l’espace, fermĂ©e au public, s’est transformĂ©e en friche et la municipalitĂ© est confrontĂ©e Ă  la reconversion de 50 000 mĂštres carrĂ©s de planchers. Face Ă  ces rĂ©cents bouleversements, l’équipe d’Inventaire chargĂ©e de l’étude d’Aix-les-Bains a rĂ©alisĂ© une visite virtuelle Ă  360° des anciens thermes nationaux afin de restituer ces lieux et de les rendre accessibles via une interface numĂ©rique. Une Ă©tude des savoir-faire est apparue Ă©galement nĂ©cessaire Ă  la SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire d’Aix-les-Bains, commanditaire d’une enquĂȘte ethnologique sur les techniques thermales aixoises, rĂ©alisĂ©e par Juliette Roland. Celle-ci soulignait Ă  juste titre le fait que l’histoire mĂ©dicale thermale Ă  Aix-les-Bains restait Ă  dĂ©fricher22. Elsa Belle, RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, service de l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel Pour citer cet article BELLE, Elsa. “Aix-les-Bains, carrefour de villĂ©giatures thermalisme, climatisme, sports d’hiver et bords de lac”, Les carnets de l’Inventaire Ă©tudes sur le patrimoine – RĂ©gion RhĂŽne-Alpes [en ligne], 16 juillet 2014 [consultĂ© le 
]. URL Bibliographie CONNILLE, Jean-François. Les CorbiĂšres, Histoire et spiritualitĂ©. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 2005. FOUGER, François. L’importance des sociĂ©tĂ©s de chemin de fer dans le dĂ©veloppement de la premiĂšre station de ski française, le Mont-Revard », Les rĂ©seaux de la villĂ©giature, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2004. FOUGER, François. Les tramways d’Aix-les-Bains ». Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 1997. coll. Arts et MĂ©moire, n°9 GRAS, Philippe, JAZE-CHARVOLIN, Marie-Reine. Aix en 1860. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire. 2010. coll. Art et MĂ©moire, n°59 LEFEBVRE, Thierry, RAYNAL, CĂ©cile. Les solariums tournants du Dr Jean Saidman. Aix-les-Bains, Jamnagar, Vallauris. Paris Editions Glyphe, 2010. ROLAND, Juliette. L’histoire des techniques thermales Ă  Aix-les-Bains. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 2013. coll. Arts et MĂ©moire, n°75 Le Revard. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 1996. coll. Arts et MĂ©moire, n°6. Voir aussi BELLE, Elsa. “Aix-les-Bains, carrefour de villĂ©giatures thermalisme, climatisme, sports d’hiver et bords de lac”, Architecture et urbanisme de villĂ©giature un Ă©tat de la recherche, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2014. ______________________________________________________________________________ NotesSite Internet de la ville d’Aix-les-Bains [↩]Le terme de station mondaine » est notamment prĂ©sent dans les dĂ©libĂ©rations du conseil municipal, la presse et les guides touristiques. [↩]Le terme baigneurs » renvoie plus prĂ©cisĂ©ment aux personnes frĂ©quentant l’établissement thermal, et dont la dĂ©signation actuelle est celle de curistes ; le terme Ă©trangers », que l’on peut assimiler au terme contemporain de touristes », dĂ©signe plus spĂ©cifiquement l’entourage accompagnant la personne suivant la cure ainsi que les autres personnes en villĂ©giature, non originaires d’Aix-les-Bains et frĂ©quentant la station de maniĂšre discontinue. Baigneurs et Ă©trangers, curistes et touristes, sont des villĂ©giateurs. [↩]Cette façade a Ă©tĂ© redĂ©couverte Ă  l’occasion de la rĂ©novation de l’établissement thermal menĂ©e par l’architecte Stanislas Fiszer en 2005. [↩]MOUXY DE LOCHE, François de. Histoire d’Aix-les-Bains. ChambĂ©ry Imprimerie Savoisienne, 1898, p. 363. [↩]GRAS, Philippe, JAZE-CHARVOLIN, Marie-Reine. Aix en 1860. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire. 2010 coll. Art et MĂ©moire, n°59. p. 50 [↩]L’hĂŽtel Astoria, construit au dĂ©but du XXe siĂšcle, est Ă©galement un hĂŽtel Ă  atrium. [↩]PAGE, LĂ©on. Promenons nous dans les rues d’Aix. Aix-les-Bains ville d’Aix, 1978, p. 202. L’hĂŽpital municipal fait par ailleurs l’objet de recherches en cours. [↩]LEFEBVRE, Thierry, RAYNAL, CĂ©cile. Les solariums tournants du Dr Jean Saidman. Aix-les-Bains, Jamnagar, Vallauris. Paris Editions Glyphe, 2010. [↩]Trois solariums tournants ont Ă©tĂ© construits dans le monde le premier Ă  Aix-les-Bains, le deuxiĂšme Ă  Vallauris et le troisiĂšme Ă  Janmagar en Inde, le seul subsistant aujourd’hui. [↩]Les photographies rĂ©alisĂ©es par AndrĂ© Kertesz sont accessibles dans la base MĂ©moire du MinistĂšre de la Culture. [↩]L’Avenir d’Aix-les-Bains, 7 dĂ©cembre 1890, n°71. L’Avenir d’Aix-les-Bains, 14 dĂ©cembre 1890, n°72. [↩]L’Avenir d’Aix-les-Bains, 7 dĂ©cembre 1890, n°71. [↩]Concernant la crĂ©ation et le dĂ©veloppement du Revard, voir Le Revard. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 1996. coll. Arts et MĂ©moire, n°6. [↩]FOUGER, François. L’importance des sociĂ©tĂ©s de chemin de fer dans le dĂ©veloppement de la premiĂšre station de ski française, le Mont-Revard », Les rĂ©seaux de la villĂ©giature, [document Ă©lectronique]. Paris In Situ, 2004. [↩]CONNILLE, Jean-François. Les CorbiĂšres, Histoire et spiritualitĂ©. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 2005. [↩]Les plans de la gare du chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre dressĂ©s par Pierre Patout sont conservĂ©s Ă  la CitĂ© de l’Architecture et du Patrimoine et accessibles sur Internet [↩]Un corps central permettant de relier les deux chalets-restaurants est construit en 1897. En 1923, celui-ci est exhaussĂ© de trois Ă©tages et l’ensemble du bĂątiment surĂ©levĂ© d’un Ă©tage. Le chalet-restaurant est quant Ă  lui dotĂ© d’un Ă©tage supplĂ©mentaire. [↩]L’activitĂ© de la gare de tĂ©lĂ©phĂ©rique de Mouxy cesse en 1968. Aujourd’hui propriĂ©tĂ© de la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration du Lac du Bourget, ce bĂątiment vĂ©tuste et dĂ©saffectĂ© est promis Ă  la dĂ©molition faute de projet de reconversion. [↩]FOUGER, François. Les tramways d’Aix-les-Bains ». Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire. 1997. coll. Arts et MĂ©moire, n°9. [↩]DĂšs les annĂ©es 1930 et jusqu’à aujourd’hui, un nombre important de personnes choisit de s’installer Ă  Aix-les-Bains pour la retraite. [↩]ROLAND, Juliette. L’histoire des techniques thermales Ă  Aix-les-Bains. Aix-les-Bains SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, 2013. coll. Arts et MĂ©moire, n°75. [↩] Programme immobilier neuf Ă  Aix-les-Bains 73100 â–ș Plus d'infos Vous avez le projet d’habiter ou d’investir dans l’immobilier neuf Ă  Aix-les-Bains ? Voici une sĂ©lection des logements neufs disponibles en Savoie 73. Notre portail spĂ©cialiste de l’immobilier neuf, en partenariat avec les promoteurs et commercialisateurs qui comptent dans ce dĂ©partement, vous propose un choix de 9 nouveaux programmes neufs disponibles dans le Savoie 73 et plus particuliĂšrement Ă  Aix-les-Bains. Si vous souhaitez devenir propriĂ©taire d’un appartement neuf Ă  Aix-les-Bains ou ses alentours, si votre but est de rĂ©aliser un investissement immobilier Ă  Aix-les-Bains, cette sĂ©lection en Savoie 73, vous donnera la possibilitĂ© de comparer et de faire facilement un choix, selon votre budget et vos envies. 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